Vendredi 9 mai 5 09 /05 /Mai 16:22

Chapitre 1 Le récit de Dorine de la Marche : Virginie prépare notre bal de fin d’examen.

 

Assise au premier rang de la salle des fêtes, Virginie a le cœur serré. Elle écoute, sans parvenir à fixer son attention, les prestations de ses condisciples. Bientôt ce sera à son tour de monter sur cette scène brillamment éclairée pour tenter de remporter le titre. Si Virginie voit venir ce moment avec appréhension, ce n’est pas qu’elle souffre de trac. Certes, elle va s’exprimer devant une salle comble : professeurs, parents et invités occupent tout l’auditoire, mais ce n’est pas la première fois qu’elle parlera en public. Au S., chaque élève se confronte à l’art oratoire, plusieurs fois par trimestre. Représentations théâtrales, lectures de poésie ou comme ce soir tournois d’éloquence sont autant d’occasions d’affronter un public certes bienveillant mais toujours attentif et exigeant. L’an dernier, Virginie s’est classée deuxième au concours de diction et elle adore participer à ces joutes publiques qui sont aussi prétextes d’évènements mondains. Ce soir encore, la partie académique sera suivie d’une réception et chacun, dans la salle comme sur scène, a revêtu une tenue de soirée.

Virginie fait seule exception et c’est bien sûr ce qui la trouble. Vêtue d’un soutien-gorge et d’un petit slip blancs, elle se sent affreusement inconvenante, assise entre ses camarades en smoking. Il y a une heure à peine, sa jolie robe très décolletée attirait tous les regards. Et dire qu’en l’essayant elle a hésité à la porter ce soir ! Sa belle-mère lui a offert ce vêtement pour se faire pardonner de ne pouvoir assister au concours et comme à son habitude, elle a jeté son dévolu sur une robe qui expose Virginie beaucoup trop à son goût. Pourtant, comme elle aimerait en être vêtue à présent.

Alors qu’elle avait déjà pris place dans la salle, le directeur est venu jusqu’à elle. Aussitôt toute la rangée des concurrents s’est levée respectueusement. Il lui a immédiatement fait part de son extrême déplaisir : un des parents invités vient de lui rapporter, indigné, qu’il a aperçu le week-end dernier Virginie flirtant outrageusement avec un garçon dans un cinéma de la capitale. Cela est-il vrai ? Qui est ce garçon ? Virginie sait que mentir ne fera qu’aggraver le courroux du directeur. Elle avoue s’être mal conduite avec un cousin plus âgé.

« Mal conduite est un doux euphémisme, Virginie, vous vous êtes laissée déshabiller par ce garçon qui durant deux heures ne s’est refusé aucune privauté. Et vous-même, vous vous êtes comportée comme une catin.» Virginie rougit violemment et baisse la tête. Elle sait que ces révélations devant ses camarades seront bien vite connues de toute l’école.

« Et le comble est que vous vous êtes conduite de cette manière alors que vous portiez l’uniforme de notre école. Vous rendez-vous compte du scandale que vous auriez pu provoquer et du tort que vous causez à la réputation de cet établissement et à tous ses élèves ? »

Virginie reconnaît l’incorrection et la stupidité de sa conduite et présente ses excuses. La sentence tombe sur le champ :

« Puisque vous ne respectez pas votre uniforme, vous n’êtes pas digne de le porter ; vous en serez privé pendant un mois ; prise de cours immédiate. »

Virginie accuse le coup et ne réalise pas à l’instant ce que l’on attend d’elle. Le directeur lui rappelle patiemment qu’un élève sous le coup d’une privation d’uniforme ne peut porter, dans l’enceinte de l’école, ni uniformes, ni vêtements de substitution : les vêtements civils ou même les tenues de sport lui sont interdits. Seuls les sous-vêtements sont tolérés, mais chaque professeur et en particulier pour les activités sportives reste libre d’en apprécier l’opportunité.

Au milieu du brouhaha des invités prenant place dans l’amphithéâtre, il lui faut ôter sa robe de soirée. Ses compagnons, filles et garçons, abasourdis par la tournure soudaine de la soirée, la regardent sans retenue. Elle a parfaitement conscience que son soutien-gorge adapté au décolleté provoquant de sa robe et son slip très échancré sont affreusement érotiques. Elle plaide pour avoir au moins la possibilité de choisir d’autres sous-vêtements avant de se produire sur scène mais le directeur lui rétorque sèchement que c’est au cinéma, dans un lieu public et parmi des inconnus qu’elle aurait dû se préoccuper de décence et non ici, en sécurité au sein de son école, en compagnie de leurs invités. Il s’éloigne, emportant la robe et les chaussures confisquées, alors que la salle plonge dans une demi-obscurité qui annonce le début des épreuves.

A tour de rôle, les douze compétiteurs sont appelés sur scène par le professeur de français qui fait office de maître de cérémonie. Virginie sera l’avant dernière à passer. Lorsque son nom est annoncé, elle doit mobiliser tout son courage pour monter sur la scène. Une rumeur court dans la salle quand elle apparaît en pleine lumière. Des exclamations d’étonnement se mêlent à d’autres d’indignation ; elle perçoit aussi quelques ricanements et son nom chuchoté à maintes reprises. Le professeur explique que l’oratrice vient d’être sanctionnée d’une privation d’uniforme, pour une grave inconduite publique, puis il souhaite bonne chance à la candidate et la laisse seule face à son public.

Virginie se lance aussitôt dans son exposé et à l’instant même oublie tout de l’incongruité de sa tenue. Tout à son jeu, elle parcourt la scène, fait de grands gestes emphatiques, maîtrise parfaitement le timbre de sa voix. Elle est merveilleusement belle et la légèreté de sa tenue est tout en contraste avec l’austérité de son propos (un plaidoyer en faveur de Néron).

Un tonnerre d’applaudissement salue la fin de son discours. Décidément, il faut que cette jeune fille ait un sang-froid peu commun pour ne pas s’être laissée démontée par son handicap vestimentaire. Virginie espiègle, esquisse un entrechat sur ses pieds nus et bras levés en un parfait ovale, elle s’incline profondément à la manière d’une ballerine. Dans son triomphe, elle songe à l’inconnu, qui non content de jouer les voyeurs, l’a ignoblement dénoncée : il doit rager de la voir si maîtresse d’elle-même.

Vite, elle descend de scène mais ses camarades la retiennent et la congratulent, si bien que le malheureux dernier candidat est bien perturbé lorsqu’il doit se frayer un passage en la serrant tout contre lui

Après cet ultime exposé, le directeur annonce que le jury rendra son verdict au cours de la réception et invite le public et les concurrents à se rendre dans les salons du clubhouse de l’école. Virginie sait qu’il est hors de question d’échapper à cette réception : un élève privé d’uniforme n’est nullement dispensé des activités et obligations sociales. Mais l’épreuve apparaît à la jeune fille bien plus pénible que sa prestation sur scène. Tout à l’heure, l’éclairage l’empêchait de voir les regards posés sur elle et elle avait le soutien de son rôle. A présent, elle se sent terriblement embarrassée en déambulant si peu vêtue parmi tant de personnalités en smoking et robe du soir. Il lui semble que tout son self contrôle s’est évanoui et elle s’en veut d’être si intimidée et de se sentir rougir comme cette sainte nitouche de Julie. Chacun la sollicite et veut la féliciter pour son exposé. Elle passe ainsi de groupe en groupe, répond aux compliments, soutient des conversations tandis que ses interlocuteurs la dévorent des yeux.

Elle frémit lorsqu’elle aperçoit la baronne de R. Cette dame est bien la dernière personne qu’elle souhaitait rencontrer. C’est une amie de sa belle-mère et Virginie a déjà pu apprécier sa perversité. Nul doute que cette vieille taupe s’empressera de raconter à son amie cette soirée en insistant sur l’humiliation de sa belle-fille plutôt que sur son courage et ses succès. Tenter de l’éviter ne servirait pas sa cause, aussi Virginie prend son parti d’aller poliment la saluer. La baronne l’accueille avec une complicité feinte :

« Eh bien, Virginie vous voilà bien dévêtue pour participer à une soirée . . . habillée. Et je n’ai même pas eu le bonheur de vous voir porter cette robe ravissante que nous avons choisi pour vous, votre belle-mère et moi, la semaine dernière. Mais venez que je vous présente à nos amis puisque l’on ne parle plus que de vous et de vos exploits. »

Et elle l’entraîne dans son cercle. Les messieurs ne se gênent nullement pour la détailler en lui parlant, ce qui a le don d’agacer leurs épouses qui rivalisent de compassion hypocrite pour la mettre mal à l’aise. Une jeune femme, à peine plus âgée qu’elle, lui demande comment elle peut supporter d’être à moitié nue au beau milieu d’une réception. Sans attendre de réponse, elle ajoute que pour sa part, elle mourrait de honte si elle était placée dans une situation aussi embarrassante. Son mari venant naïvement au secours de la jeune fille fait remarquer qu’en fin de compte elle n’en montre pas beaucoup plus qu’à la plage. Il est aussitôt rabroué par une autre dame :

« Allons donc vous plaisantez très cher. Il peut être agréable pour un joli brin de fille de se faire admirer sur une plage où tout le monde est en maillot, mais ici le contexte est tellement différent. La gêne tient à l’incongruité de la situation : Virginie est seule à être en sous-vêtements alors que nous sommes en tenue de soirée. »

 « Vous avez mille fois raison, » renchérit la baronne « et puis n’oublions pas que notre jeune amie n’a pas choisi de nous montrer si généreusement ses attraits. C’est contraint par sa punition que cette pauvre Virginie s’exhibe en slip et soutien-gorge au milieu d’une réception mondaine et vous osez comparer sa situation à une naïade qui a décidé de se laisser bronzer sur une plage ? »

Plusieurs hommes conviennent qu’en effet la gêne vient surtout d’être la seule si peu vêtue, plus encore que de ce que l’on dévoile. Une dame, séduisante, altière et élégante, fixe Virginie depuis qu’elle lui a été présentée. Elle ne cesse de la toiser, de la jauger d’un air hautain, de détailler son corps sans retenue, comme si elle était sur un marché aux esclaves. Virginie se sent bizarrement intimidée, mal à l’aise en sa présence et chaque fois que leurs yeux se croisent, elle ne peut soutenir ce regard qui semble la déshabiller avec bien plus de précision que celui d’un homme. Elle intervient pour la première fois d’une voix lente qui force l’attention :

« Je ne sais si vous ressentez de la gêne, ma petite mais . . . » et elle suspend sa phrase, la regarde de la tête aux pieds puis s’arrête ostensiblement sur sa poitrine et ses tétons dressés et durcis qu’une fine dentelle voile si mal, « mais vous ne pouvez cacher qu’être exposée à moitié nue au milieu de nous, ne vous laisse pas indifférente. »

Et elle s’esclaffe cruellement tandis que la pauvre Virginie au bord des larmes ne sait plus quelle contenance adopter. Un des messieurs veut bien maladroitement la défendre. Ne pouvant comme tous se retenir de contempler ses seins, il s’exclame :

« Voyons, ma chère, il est bien naturel que cette jeune fille soit émue ; c’est certainement la première fois qu’elle est contrainte à se montrer si dévêtue. »

La baronne s’empresse de le contredire :

« N’en croyez rien, très cher, mon amie Béatrice éduque sa fille avec une grande fermeté et je dois souligner qu’il est heureux pour cette petite que Mme du P. soit actuellement en séjour à l’étranger. Elle eût certes été très fière d’entendre sa fille disserter si brillamment mais tout aussi en rage de la savoir si honteusement punie pour son inconduite. Je suis même certaine qu’elle n’aurait pas hésité un seul instant à la châtier sévèrement, ici même, devant nous tous.»

Et elle se met à vanter les excellentes méthodes d’éducation de son amie, qui se fondent sur le principe que tout écart de conduite appelle une sanction immédiate, sans considération du lieu et des personnes présentes.

« Au fait, Virginie, votre mère vous impose-t-elle encore ces longues périodes de complète nudité à la moindre de vos punitions ? »

La pauvre pique un fard et tandis qu’intrigués par cette révélation, tous attendent sa réponse, elle ne peut que bredouiller un timide acquiescement. Pour illustrer son propos, la baronne entreprend de narrer avec force de détails une scène dont elle fut témoin récemment. Virginie est catastrophée ; elle se souvient bien évidemment de ce fâcheux épisode. Son humiliation de ce soir ne suffit donc pas à cette vieille garce, elle veut en outre lui imposer de revivre, devant son auditoire attentif, cette affaire qu’elle aimerait tant oublier.

Son père veuf s’est remarié alors qu’elle avait quatorze ans et puisque sa profession le contraint à parcourir sans trêve le monde, il laisse à sa nouvelle épouse toute autorité pour éduquer sa fille. La belle-mère entend appliquer chez elle le principe des punitions en vigueur au pensionnat. Elle est persuadée que seule l’humiliation peut contrer un caractère rebelle, humiliation d’autant mieux ressentie par une adolescente que sa punition est publique.

Et tandis que la baronne déroule son récit, Virginie ne peut s’empêcher de se repasser le film des évènements tel qu’elle l’a vécu.

Elle se revoit cette après-midi des vacances de Pâques entrer au château de R.

La baronne y reçoit une dizaine d’amies, dont les enfants participent au même rallye. Virginie accompagne sa belle-mère, Béatrice du P., car on a souhaité entendre l’avis d’une des adolescentes sur l’organisation du bal qui sera organisé pour fêter la fin des examens et le début des vacances. Elle est d’humeur massacrante: par ce temps superbe, elle a dû renoncer à une partie de canoë avec ses cousins pour venir s’enfermer avec ses vieilles snobs.

Décidée à faire sentir son dépit, elle se contente de répondre brièvement aux questions qu’on lui pose. C’est ce qu’elle appelle le service minimum. La baronne qui s’est rendu compte de sa bouderie et se réjouit secrètement de l’irritation croissante qu’elle provoque chez sa belle-mère, s’ingénie à mettre en évidence la mauvaise volonté de la jeune fille en la sollicitant constamment. Ainsi quand on apporte le thé, elle lui propose d’en assurer le service. Virginie s’exécute de si mauvaise grâce qu’elle laisse choir la théière sur deux tasses qui se brisent.

En voyant sa belle-mère pâlir de colère, elle se rend compte que cette fois, elle est allée trop loin. Elle sait la punition certes inévitable, mais puisqu’elles sont en visite et qu’il faudra attendre le retour à la maison, elle se prend à espérer que ce délai de grâce lui permettra de se racheter quelque peu. Se confondant en excuses, elle entreprend de ramasser les morceaux de la précieuse porcelaine mais sa belle-mère se lève et se dit désolée de devoir déjà prendre congé : elle se doit de rentrer car l’attitude de sa fille mérite une sanction sévère et immédiate.

Mme de R. se récrie qu’il est hors de question qu’elle les quitte pour si peu. Elle peut comprendre que son amie veuille punir sans délais Virginie mais elle a tout le loisir de le faire ici. Elle mettra bien volontiers une chambre ou un salon du château à sa disposition et personne ne viendra les y déranger. Mme du P. remercie son hôtesse, elle préfère en effet sanctionner sa fille tout de suite mais pour sa part, elle n’estime nullement nécessaire qu’elles s’isolent pour autant : si ses amies n’y voient pas d’objections, elle disciplinera sa fille dans ce salon, quelques témoins ne sont nullement un inconvénient pour ce qu’elle a à faire, que du contraire. Plusieurs dames acquiescent: elles aussi éprouvent des difficultés à se faire obéir et c’est avec grand intérêt qu’elles observeront comment Mme du P. s’y entend pour mettre au pas une grande adolescente. La baronne conclut que puisque l’inconduite a été publique, il n’est pas illogique que la sanction le soit tout autant et elle prie son amie d’opérer à son aise, on reprendra la discussion par la suite. La pauvre Virginie a assisté à cet assaut de politesse avec une inquiétude sans cesse croissante.

 Sa belle-mère pointe la place à côté de la table à thé :

« Tiens-toi là, je veux que tout le monde te voit bien. »

Virginie est ainsi au centre du cercle des invitées. Elle sent peser sur elle tous les regards. Durant plusieurs minutes, il ne se passe rien. Mme du P., lèvres pincées, le regard froid et inexpressif, se contente de lui laisser imaginer ce qui l’attend. La tension est lourde. Ce long face-à-face silencieux intrigue et l’on en attend avec impatience le dénouement. Virginie elle, a deviné ou du moins redoute la suite. Elle espère encore follement que l’ordre qui va tomber ne sera pas celui qu’elle craint tant. Des yeux, elle supplie silencieusement sa belle-mère : « Pas ça, je vous en prie, pas ici, pas dans cette maison étrangère, pas devant tous ces gens. »

Mais la sentence finit par tomber, claquant sèchement comme un coup de fouet:

« Déshabille-toi. »

Il n’est pas nécessaire d’en dire plus. Lors des punitions, ces mots n’ont qu’une seule signification: Virginie doit retirer tous ses vêtements, il lui faut toujours se présenter nue à la correction, quelles que soient les circonstances. Sa belle-mère l’a déjà obligée à se montrer en tenue d’Eve devant des domestiques ou des fournisseurs et même à une seule occasion, il est vrai, en présence d’un ami de la famille. Mais ces expositions ont toujours eu lieu après sa punition, pendant les deux ou trois heures où lui est enjoint de rester nue sans pour autant qu’elle soit dispensée de participer aux activités habituelles de la maison.

A présent, c’est la première fois qu’elle lui demande de retirer ses vêtements devant des témoins qui vont assister à sa correction et ce nouveau pas dans l’exhibition lui semble encore plus difficile à vivre dans cette demeure inconnue où elle ne sait qui peut survenir. Cependant elle a appris qu’il ne sert à rien de protester ou de supplier, sa punition n’en serait qu’aggravée. Dès lors que sa belle-mère a franchi ce cap psychologique de transgression des convenances en la contraignant à la nudité, une totale et immédiate obéissance est la seule attitude possible, si pénible que soit l’épreuve ; la contrarier serait aussitôt interprété comme un nouveau témoignage de rébellion justifiant encore davantage d’humiliations.

Tête basse, elle fait glisser la fermeture éclair de sa jupe et tire sur le vêtement qui tombe à ses pieds. Le cérémonial défini une fois pour toute par sa belle-mère lui impose de ranger avec soin chaque vêtement ôté. Elle plie donc sa jupe sur son bras et la table à thé étant encombrée, elle cherche un instant du regard un meuble où la poser. La baronne saisit immédiatement la perplexité de la jeune fille et lui indique un guéridon à l’extrémité de l’immense pièce de réception. Virginie se rend compte qu’il s’agit d’agrémenter le spectacle qu’elle va offrir bien malgré elle en l’obligeant à de nombreuses allées et venues de plus en plus dévêtues. En se dirigeant vers le meuble, elle comprend que la baronne lui impose en outre de passer à plusieurs reprises devant les quatre grandes portes-fenêtres ouvertes sur la terrasse et sur le parc. Comme chaque fois qu’elle est contrainte à se dévêtir, elle commence à ressentir un sentiment diffus où se mêlent crainte, gêne et émoi. Elle ne peut s’empêcher d’imaginer ce qui pourrait lui arriver d’un instant à l’autre et toujours revient le même fantasme : elle est nue et un homme séduisant est soudain le témoin inattendu de sa punition, elle doit se laisser contempler à loisir et elle est remplie de honte en ne pouvant dissimuler le trouble plaisir que cette soumission lui procure. Perturbée par cette pensée, elle revient se placer au centre du groupe pour retirer son chemisier puis parcourt à nouveau la pièce, cette fois en petite tenue.

Quand elle retrouve sa place, elle hésite quelques instants.

On la scrute avec curiosité : sans doute à présent que cette adorable adolescente est en sous-vêtements, son déshabillage n’ira pas plus loin ; Béatrice ne va sûrement pas lui imposer de se dévêtir totalement.

Virginie regarde en vain sa belle-mère. Son visage reste totalement inexpressif. En soupirant, elle rassemble son courage et croise les mains dans le dos pour dégrafer son soutien-gorge. Quand elle découvre ses jeunes seins, elle perçoit des commentaires échangés à voix basse, tant est émouvante cette arrogante fermeté. Quelle étrange impression que de parcourir ce salon le soutien-gorge à la main. En revenant du bout de la pièce, elle marque un bref temps d’arrêt devant la première des portes-fenêtres.

Elle vient d’apercevoir qu’une équipe de jardiniers a entrepris de tailler les buis le long de la terrasse. Elle franchit l’obstacle d’un pas rapide en espérant qu’aucun ouvrier ne regarde dans sa direction. Sa belle-mère a-t-elle remarqué son hésitation devant les baies ? Pourvu que non car elle serait capable d’y trouver une nouvelle source d’inspiration.

Il ne lui reste plus qu’un geste à accomplir, le plus simple, le plus difficile, le plus symbolique aussi. Celui qui lui fera franchir l’ultime frontière de la soumission et abdiquer tout libre arbitre. A nouveau elle hésite et même les plus compatissantes dans le salon trouvent un plaisir cruel à observer tous les signes de son désarroi. Comme à chaque fois, elle ressent intensément qu’en acceptant de se mettre nue, elle se livre tout entière et s’en remet pleinement à d’autres volontés que la sienne ; pour sa part, elle ne décidera plus rien : ni ce qu’elle fera, ni qui la regardera, elle ne sera plus qu’acceptation et obéissance. Mais rien ne peut lui éviter cette avanie et retarder ce dernier abandon ne fera qu’en accroitre la difficulté. En évitant tous les regards qui la scrutent, elle fait glisser son petit slip le long de ses jambes, se penche pour prestement le dégager et immédiatement se retourne pour aller le déposer, toute nue, sur ses autres vêtements. En passant devant les baies, elle s’interdit de regarder en direction des jardiniers. Le souffle d’air frais qui caresse son corps amplifie encore sa perception de la nudité mais elle s’efforce de ne pas presser le pas et c’est toute chamboulée qu’elle revient se placer au milieu de ces dames. Elle jette un coup d’œil à sa belle-mère en quête d’une nouvelle instruction mais celle-ci semble absorbée par une discussion avec ses voisines, et fait mine de l’avoir complètement oubliée. Virginie sait que sa belle-mère joue à son petit jeu favori. Elle n’agit jamais comme on pourrait s’y attendre, elle n’aime rien tant que de désarçonner sa victime, la placer dans des situations fausses, puis la faire patienter un temps qui lui semblera d’autant plus long qu’elle ne saura ni ce que sera sa prochaine humiliation, ni quand elle la provoquera. Puisque plus rien ne se passe, les conversations reprennent peu à peu autour de Virginie. On ne semble plus lui prêter attention. Elle se sent tellement déplacée debout toute nue dans ce salon, attendant que l’on veuille bien s’occuper d’elle. De temps à autre, un regard s’attarde lourdement sur son corps, parfois elle surprend un sourire rêveur, ou encore on chuchote en la contemplant. Elle cherche alors à se donner une contenance. Elle ne sait comment se tenir. Elle aimerait bien sûr, couvrir au moins son sexe mais tout geste de modestie lui est strictement défendu. Ses mains se joignent dans son dos, ou bien se posent sur sa taille. Elle croise les pieds ou se déhanche, passe d’une jambe sur l’autre. L’arrivée d’une jeune servante fait diversion. Elle apporte une nouvelle théière et des petits gâteaux. Elle circule autour de la table à thé pour assurer son service. Elle aussi prend son temps, visiblement heureuse de voir la fille d’un patron humiliée. Pour accéder à la table, elle doit passer tout contre Virginie. Elle le fait plus souvent que nécessaire et prend un malin plaisir en préparant tasses et assiettes à la frôler comme par mégarde. Le coton de sa robe caresse continuellement la peau nue de la jeune fille soulignant par ce contact leur différence de statut. Son bras pèse contre sa taille, un revers de manche effleure son téton. Elle s’enhardit même et tout en s’excusant de cette privauté, elle lui pose ses deux mains sur les hanches pour qu’elle se recule. Lorsqu’elle quitte enfin la pièce, Virginie ne doute pas que tout l’office saura bien vite qu’une de ces « demoiselles » est complètement déshabillée au salon.

Elle sent son cœur battre plus vite lorsqu’elle se rend compte que sa belle-mère la dévisage comme si elle venait de se rappeler de son existence. Mme du P. se lève, passe derrière sa belle-fille et pose sa main sur son épaule. Sans un mot, elle l’emmène ainsi au centre de la pièce. La jeune fille se tient à présent face à sa belle-mère dans l’espace dégagé du milieu du salon. Malgré elle, elle fixe comme hypnotisée les baies ouvertes, évaluant ce que les jardiniers pourraient apercevoir. Sa belle-mère suit son regard, découvre le sujet de son appréhension et lui adresse un sourire méchant. Elle dirige sa victime vers la porte-fenêtre centrale. Virginie frémit, sa belle-mère veut-elle la faire sortir sur la terrasse en pleine vue des jardiniers ? Elle veut résister mais quelques claques bien sonores l’en dissuadent. La main qui la guide par l’épaule la retient juste avant qu’elle ne franchisse le seuil. Un ordre claque :

« En position, Mademoiselle. »

Elle se place dans l’encadrement de la porte ainsi que prescrit lorsqu’elle doit être corrigée : tête relevée, le regard droit, les bras croisés haut dans le dos, jambes bien écartées et reins cambrés. Sa belle-mère la surprend une fois de plus en annonçant à ses amies qu’elle va chercher un martinet dans sa voiture. Elle reste là sans oser changer de position. Elle entend que dans le salon, certaines dames changent de siège pour mieux la voir. On juge sa position très impudique. En face d’elle, séparés seulement par la terrasse, les trois hommes cisaillent les buis. Ils sont jeunes et n’ont pas l’air de manuels, sans doute des étudiants arrondissant leurs fins de mois. Tout à leur délicat travail, aucun d’eux n’a remarqué sa présence à quelques dizaines de mètres. L’un deux finira tôt ou tard par regarder vers le château. Quel incompréhensible et érotique spectacle doit-elle offrir ainsi positionnée ?

Elle entend sa belle-mère rentrer dans la pièce et se placer dans son dos. Elle se cambre d’avantage pour offrir ses fesses au châtiment et se prépare à ressentir la morsure des fines lanières. Mais sa belle-mère n’est pas pressée. Elle explique à présent à ses amies l’intérêt du martinet qui ne blesse, ni ne marque la peau fragile des jeunes filles mais permet bien plus que la fessée de doser le châtiment sans fatiguer la main. La baronne acquiesce à ces arguments et ajoute qu’à son avis, le recours à un accessoire uniquement conçu pour la correction ajoute une touche supplémentaire à l’humiliation de la punie. L’instrument circule de main en main et parfois on le fait sinistrement claquer. Soudain au moment où elle s’y attend le moins un premier coup l’atteint et lui arrache un gémissement. Elle se mord les lèvres pour ne plus crier de crainte d’attirer l’attention des jardiniers. Mais c’est peine perdue, au cinquième coup, elle ferme les yeux et ne peut retenir une plainte. Quand elle rouvre les yeux, elle voit qu’un des jeunes hommes la montre du doigt. La suite de sa fouettée se passe sous leurs regards. Ils ont abandonné leurs cisailles et se sont rapprochés sans pour autant oser monter sur la terrasse. Ils l’observent et se poussent du coude en riant chaque fois qu’un petit cri lui échappe.

Enfin sa belle-mère arrête de la frapper, elle promène les lanières de cuir le long de son dos en la félicitant pour son courage. Elle peut enfin rentrer dans le salon.

En présence de la soubrette qui le sourire aux lèvres s’affaire à son service, il lui faut présenter ses excuses à la baronne de R. Elle regrette son attitude arrogante de tout à l’heure, elle se dit désolée de la contrariété qu’elle lui a occasionnée en contraignant sa belle-mère à la punir chez elle. En jeune fille bien éduquée, elle doit enfin exprimer tout son embarras de lui imposer ainsi qu’à ses invitées la vue de sa nudité. Mme du P. explique que lorsqu’elle punit sa fille à la maison, elle lui impose de rester encore nue quelques heures après sa correction. Elle a adopté cette règle parce qu’à son avis la gêne de la nudité participe à l’efficacité de la sanction d’une adolescente tout autant, si pas plus, que la punition corporelle proprement dite. Aussi elle s’enquière de savoir si ses amies auraient quelques objections à ce que sa fille assiste nue à leur réunion. Toutes approuvent la méthode sans réserve, remerciant Mme du P. de ses conseils et plusieurs se promettent d’essayer de les mettre en œuvre en famille.

Pourtant la baronne affecte quelques réticences. Elle se dit préoccupée pour Virginie et explique en la regardant dans les yeux que la « petite » risque à tout moment d’être exposée à des visiteurs masculins : Charles-Antoine, son mari va bientôt rentrer et voudra sans doute les saluer, ses deux fils qui jouent au tennis dans le parc avec leurs amies peuvent à tout moment faire irruption dans la pièce, un domestique même est susceptible d’entrer. Sûre de la réponse de son amie, elle lui propose pour préserver la pudeur de sa fille de donner instruction qu’on ne les dérange pas.

Virginie se mord les lèvres en entendant sa belle-mère répondre de n’en rien faire, « la crainte d’être exposée à d’autres personnes, de tout âge et de toute condition est le corollaire naturel de la privation de vêtements. Que les regards masculins heurtent davantage la pudeur des jeunes filles, j’en conviens sans peine, mais est-ce là une raison de les en protéger alors que nous les punissons précisément en leur imposant d’être indécentes ? D’ailleurs, ce ne serait pas la première fois que Virginie devrait s’exposer devant des hommes car je ne tolère jamais d’exceptions à ces deux simple règles: primo, il lui est interdit de se rhabiller ou même de se couvrir avant le terme que j’ai préalablement fixé; secundo, il lui faut se comporter exactement comme si elle était habillée normalement. Ainsi il lui est arrivé de devoir accueillir nue un fournisseur et même d’accompagner dans cet état, un ami de son père qui souhaitait visiter notre domaine. »

Et pour bien montrer sa détermination quoiqu’il arrive à laisser sa fille toute nue jusqu’à la fin de leur visite, elle prie la jeune bonne de déposer ses vêtements sur le siège de sa voiture. Virginie est ensuite autorisée à se rasseoir et la préparation de la soirée de bal reprend.

Les mères se plaisent à mettre la jeune fille en évidence en sollicitant fréquemment son avis; plus question cette fois de monosyllabes, il lui faut répondre de manière circonstanciée et montrer tout l’intérêt qu’elle prend à l’organisation de ce raout.

Au bout d’un moment pourtant, on se lasse de ce jeu et on la laisse tranquille. Cette disponibilité permet à son imagination de vagabonder. Ses fantasmes reviennent en force alimentés par les risques qu’elle encourt. Sur ses gardes, elle est à l’écoute des bruits de la maison. Un pas qui résonne dans l’escalier, une porte qui claque, un crissement de pneus sur le gravier, autant d’alarmes qui lui font battre le cœur. Elle fixe la porte close du salon. Sur qui s’ouvrira-t-elle ? Pour qui devra-t-elle se lever ? Elle se voit faisant la bise aux fils de la maison, deux prétentieux snobinards et leurs insupportables copines. Ceux-là sont tellement bien éduqués qu’ils feinteront de ne pas même remarquer sa nudité mais ils feront tout pour accroître sa gêne. Ils sont capables de lui proposer une partie de tennis ou une promenade dans le parc pour qu’elle soit vue par un maximum de personnes. De toute façon avec eux, son histoire aura tôt fait le tour du rallye.

Une autre perspective lui revient de manière obsédante : celle d’une rencontre autrement plus troublante avec le baron. Il est plutôt bel homme, élégant et raffiné, un modèle de distinction. Bien qu’il soit en âge d’être son père, elle s’est déjà rendu compte qu’elle ne le laisse pas indifférent. Plus la séance se prolonge, plus l’idée qu’il va la voir lui parait inéluctable. Elle n’ignore pas les penchants du baron pour les châtiments corporels des jeunes personnes. Chaque fois qu’elle l’a rencontré, il a emmené la conversation sur les méthodes disciplinaires du pensionnat et elle doit bien s’avouer qu’elle a pris plaisir à l’émoustiller en lui racontant quelques cas vécus. Il va adorer que cette fois elle ne se contente pas de fiction. Lui n’est certes pas du genre à feindre l’indifférence : il ne se gênera pas pour la contempler. Elle devra accepter que son regard s’attarde sur ses seins, scrute son ventre et son pubis. Elle est presque entièrement épilée et l’ourlé sensuel de ses lèvres est tellement visible même lorsqu’elle se tient bien droite. Si le baron se présente dans le salon, il saluera d’abord chacune de ses dames tandis qu’elle l’attendra debout et offerte. Il viendra à elle en dernier et s’amusera sans doute à retarder cette rencontre en disant un mot aimable aux unes et aux autres. En principe, on ne baise pas la main d’une jeune fille ; sauf si elle est toute nue ? L’idée saugrenue la fait sourire un instant.

Ces pensées la troublent et elle se met à paniquer quand elle sent une humidité entre ses cuisses. Elle s’affole: que va-t-il se passer si elle doit se lever ? Une tache pourrait-elle se remarquer sur la soie du fauteuil ?

Elle tente de se raisonner : le fauteuil crapaud est revêtu d’une soie claire aux motifs des abeilles impériales. Cela ne devrait pas se voir. Elle se redresse, se crispe, si seulement elle pouvait vérifier. Elle n’ose envisager la réaction de sa belle-mère si elle vient à remarquer qu’elle a souillé un siège.

Mais ses tétons dressés et la moiteur de son sexe la préoccupent encore d’avantage. Comment pourrait-elle se présenter dans un état d’excitation si évident ? Elle a envie de toucher son clitoris. Il lui faut impérativement se calmer, penser à autre chose, se concentrer sur le bavardage affligeant qui bruisse autour d’elle.

Mais rien n’y fait. Elle imagine sa belle-mère faisant remarquer son état et invitant chacun à la toucher pour constater son excitation. Elle se met à broder à l’infini sur ce scénario qui, à chaque variante, devient plus bouleversant : tout le monde est rassemblé au salon ; elle doit se placer devant chaque personne présente et lui prendre la main pour la poser sur son sexe. Dans son fantasme, les deux garçons sont les premiers à la palper et ils la manipulent comme une catin puis leurs amies la fouillent sans ménagement et s’essuient les doigts sur son ventre en affectant le dégoût ; quand vient en dernier, le tour du baron, il reste assis mais ses doigts la caressent profondément avec douceur et fermeté et la science qu’il déploie l’amène à l’orgasme ; elle jouit dans sa paume, debout, arquée sur son bras, ses doigts frénétiquement agrippés à la manche de son veston.

Le claquement de la porte du grand hall la ramène brutalement à la réalité. Le couloir s’emplit de voix d’adolescents. Son cœur bat la chamade : ils vont entrer d’un instant à l’autre. Mais une cavalcade dans l’escalier met fin à son alarme. Elle échappe à ceux-là . . . du moins pour l’instant.

La réunion qui s’éternisait semble enfin se terminer. On prend congé. La baronne prie d’excuser Charles-Antoine qui aura dû être retardé par la circulation, elle assure qu’il sera désolé de les avoir manquées. Virginie glisse subrepticement un coussin sur son fauteuil, sans oser l’examiner. Elle retient un fou rire en songeant au désarroi du baron quand il apprendra ce qu’il a raté.

En passant dans le hall, elle a la confirmation que cette petite peste de soubrette n’a pu tenir sa langue. Comme par hasard, le majordome époussète avec le plus grand sérieux les bustes des ancêtres et sur le parking, le chauffeur a entrepris de laver la voiture qu’il a garée précisément à côté du cabriolet de sa belle-mère. Mais Virginie n’a cure de ces nouveaux voyeurs de rangs subalternes tant elle est ravie de ne pas s’être exposée au baron.

Sa belle-mère lui tend ses vêtements et elle commence à se rhabiller sous l’œil attentif du chauffeur. Elle est encore en sous–vêtements lorsqu’elle entend qu’on l’appelle. D’une fenêtre de l’étage, les fils de la maison lui crient de les attendre. Elle veut se hâter de se vêtir mais sa belle-mère lui intime l’ordre de rester ainsi. Les garçons et leurs amies les rejoignent et les échanges de mondanités reprennent de plus belle. Personne ne fait la moindre allusion à la tenue de Virginie comme s’il était parfaitement naturel de rendre des visites en sous−vêtements, mais les sourires narquois et les regards entendus montrent que les jeunes gens se réjouissent de l’humiliation de leur soi-disant amie.

Enfin Mme du P. fait monter sa fille dans la voiture et démarre. Le chemisier et la jupe sont restés sur le siège arrière mais Virginie n’a prudemment rien oser demander. Elle ne retrouve le droit de se vêtir complètement que sur le perron de leur manoir.

La baronne termine son récit en provoquant l’hilarité de son auditoire. Elle confesse en effet que son malheureux mari s’en voulait toujours de n’être pas rentré plus tôt cet après-midi-là. La dame dont les manières autoritaires impressionnent tant Virginie fait remarquer qu’il vient ce soir de rater une seconde occasion d’admirer Virginie « sous toutes ses coutures si j’ose dire bien que l’expression soit vraiment inadaptée en la circonstance. » Elle se tourne vers elle et lui demande si elle n’a pas l’intention d’accorder à ce cher Charles-Antoine une troisième session. Virginie perd ses moyens comme à chaque fois que cette dame s’adresse à elle et elle balbutie qu’elle ne sait pas ce qu’elle devrait faire mais la baronne s’exclame :

« Une troisième session mais quelle merveilleuse trouvaille, chère Séverine. Vous me donnez une idée absolument extraordinaire. Nous fêtons tous ensemble ce samedi l’anniversaire de Charles-Antoine et Béatrice m’a confirmé qu’elle pourra nous rejoindre en cours de soirée puisque son avion atterrit vers dix-huit heures trente. Faisons lui, ainsi qu’à Charles-Antoine la surprise de la présence de Virginie. Ce sera d’ailleurs pour vous, ma petite, l’occasion de nous montrer enfin cette jolie robe dont vous avez été privé tout à l’heure. Je suis certaine que Béatrice aura à cœur de vous faire raconter cette soirée, et je ne doute pas que vous en ferez un récit fidèle ; nous serons, de toute façon, là pour le complétez si par distraction vous en omettiez quelques détails. Nous pourrons ainsi nous assurer que votre belle-mère a gardé ses bonnes habitudes. Mais n’ayez crainte, nous serons entre nous; j’ai fait réserver les salons privés du Cercle diplomatique pour notre dîner. Le service du Cercle est très stylé et très discret et ne nous dérangera pas. Je ne doute pas que grâce à vous, notre Charles-Antoine aura le plus plaisant cadeau d’anniversaire de sa vie. Je compte sur votre discrétion à tous pour lui en laisser la surprise. »

Par histoires-erotiques-de-soumission-feminine - Publié dans : Les chroniques du pensionnat de S., par D de La M - Communauté : Soumissions féminines
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Vendredi 9 mai 5 09 /05 /Mai 16:20

Introduction

Bonjour, je m’appelle Dorine de la Marche. Comme beaucoup de jeunes gens de la bonne société de mon petit pays, j’ai passé la fin de ma scolarité entre 16 et 19 ans au pensionnat du S. Lors de notre dernière réunion des anciens du S., Julie, Virginie, Sibylle et moi, les quatre inséparables copines, nous nous sommes engagées, au milieu des fous rires, des applaudissements, des cris et des sifflements des garçons à vous raconter chacune un souvenir disons . . . cuisant de nos années de pensionnat. Et pour que les faits soient rapportés honnêtement, sans qu’une légitime pudeur n’en expurge les détails les plus intéressants, nos récits seront croisés : chacune décrira une aventure de son choix advenue à une de ses amies tirée au sort et son héroïne sera à son tour l’auteur du récit suivant. Le hasard m’a désignée pour commencer et Virginie sera ma victime. Mais je ne voudrais pas que vous pensiez que ce pensionnat fut pour nous un affreux bagne. Nous y avons passé, dans un cadre splendide, les meilleures années de notre vie. On nous y prodigua une excellente formation intellectuelle et l’on s’appliqua à forger nos caractères pour nous armer à affronter le monde. Le projet pédagogique se voulait résolument laïc et libertaire, loin des vieilles pudibonderies, formant des jeunes gens fiers de leur esprit et de leur corps.

Un mot encore pour cadrer nos récits. Au S., l’enseignement n’est pas mixte : les jeunes gens et les jeunes filles suivent les cours dans deux ailes séparées. Chaque établissement possède ses salles de classe et d’étude, son réfectoire et ses chambres. Par contre, la direction et l’administration ainsi qu’une partie du corps professoral sont communes. En outre, filles et garçons se retrouvent après les cours au club house, dans le parc ou dans les infrastructures sportives pour de nombreuses activités organisées par l’école. C’est ainsi que nos loisirs sont occupés par les cours de danse, de théâtre, de tennis, de bridge, les tournois d’éloquence . . . et tant d’autres activités culturelles et sportives. Vous aimeriez sans doute pouvoir localiser le S. Sachez que je suis francophone et que mon pays est tout proche de la France mais je ne vous indiquerai pas s’il s’agit d’une confédération, d’une principauté, d’un royaume ou encore d’un grand-duché.

Amusez-vous bien et surtout n’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires : nous vous dirons peut-être plus tard à quel gage devra se soumettre l’auteur du récit qui aura eu le moins de succès.

Dorine (et Julie, Sybille et Virginie)

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Vendredi 9 mai 5 09 /05 /Mai 16:02

Bonjour

Le récit que vous allez lire est un récit court, une introduction et 2 chapitres, publié en 2010, sur le blog d'une auteure particulièrement douée, sous le pseudo de Dorine de La marche.

L'auteure a cependant abandonnée sa démarche de publication, nous laissant sur notre faim.

link

Le récit est tellement bien écrit, que je n'ai rien ajouté, rien modifié!

Comme pour "Les malheurs d'une cancre", c'est un récit pour les amateurs de fessées et punitions humiliantes, que je sais nombreux . . . et nombreuses.

Si la petite coquine qui a écrit ce récit lit encore des "cochoneries" sur le net à défaut de les écrire, qu'elle se manifeste pour écrire la suite! Je publie les yeux fermés! Bien entendu, ce récit est ouvert aux lecteurs et lectrices, comme tous les autres récits, pour participer à leur enrichissement.

Je vous préviens, c'est soft, élégant, mais ça se lit très vite d'une seule main!

A bientôt amis et amies pervers!


Par histoires-erotiques-de-soumission-feminine - Publié dans : Les chroniques du pensionnat de S., par D de La M - Communauté : Soumissions féminines
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Dimanche 4 mai 7 04 /05 /Mai 18:48

 

Salut!

L'Administrateur du site a constaté que mon histoire est une des plus populaire.

Ecrire une suite le démange . . .

L'obsédé à eu une idée bien perverse qui lui ressemble: une suite interractive.

Que pourra t-il bien m'arriver après ma prise en main par le terrible Docteur James?

Relisez mes infortunes et proposez vos idées en commentaires. . .  

Pitié pour ma pudeur et mes trous!

Cynhia

6046

Par histoires-erotiques-de-soumission-feminine - Publié dans : Les infortunes de l'infirmière, par Coulybaca - Communauté : Soumissions féminines
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Dimanche 4 mai 7 04 /05 /Mai 18:37

Chapitre 6

 

Cette troisième classe de terminale est celle des techniques. Beaucoup ont redoublé et la moyenne d’âge est élevée. Il n’y a que des garçons et ils sont plus turbulents que les précédents. Ils sont stupéfaits de découvrir dans leur classe, une fille à moitié nue, le nez collée au tableau, mais bien vite les rires et les commentaires fusent.

Monsieur Némard laisse faire, il sait qu’avec ceux-là, il doit se montrer plus tolérant.

Le fait que la punie soit une « péteuse » des cours généraux attise la cruauté des lazzis dont bon nombre concernent les fesses rougies.

Cette fois, le prof ne prend pas la peine de présenter lui-même Pauline. C’est à elle de venir sur le bord de l’estrade expliquer qui elle est et pourquoi elle est dans cette tenue. Il lui faut aussi évoquer sa double fessée. Monsieur Némard ne lui pas relevé le chemisier mais avant qu’elle se retourne, il lui a ordonné de le déboutonner de haut en bas. Elle n’essaye pas de le maintenir fermé, préférant garder ses deux mains pour couvrir le bas de son ventre et la vision de son soutien blanc et de ses seins généreux qui apparaissent dans l’échancrure enflamme les esprits.

Monsieur Némard a longuement hésité avant de faire participer les techniques à la punition de Pauline. Ces garçons sont difficiles à tenir et il craint des débordements mais les priver du spectacle alors que tout le lycée sera au courant de ce qui s’est passé ce matin aurait accru le sentiment de discrimination qu’ils ressentent déjà dans cet établissement. En outre, il voit dans la rudesse de ces élèves et dans leur franc parler, une opportunité pour humilier un peu plus sa petite tricheuse. Après en avoir devisé avec le directeur, il a finalement choisi de couper la poire en deux : Pauline n’échappera pas à une troisième heure d’exhibition mais il lui épargnera d’être fessée devant eux si du moins elle se comporte comme il le souhaite.

Il laisse Pauline confesser tant bien que mal ces malheurs, face aux garçons qui la dévorent des yeux puis quand elle semble n’avoir plus rien à dire, il les encourage à lui poser des questions. Les premiers qui osent se lancer sont assez intimidés mais bien vite on s’enhardit, les questions deviennent très personnelles et c’est à celui qui trouvera l’interrogation la plus embarrassante. Le prof ne rejette aucun sujet et exige des réponses précises et explicites même quand on en vient à lui demander platement si être nue au milieu de garçons l’excite. Elle nie bien entendu mais en l’entendant s’exprimer, timide et rougissante, le prof ne peut s’empêcher de sourire. Ses élèves n’en croient rien non plus, la traitent de menteuse et insistent dans un langage de plus en plus cru. Ils veulent vérifier, qu’elle leur montre l’état de ses mamelons, qu’elle se mette à poil devant eux, certains lui crient qu’elle bande des nichons, un audacieux lui demande de se passer les doigts dans la chatte, il est sûr qu’ils en ressortiront gluants de sa mouille. La malheureuse est terrorisée et du regard appelle au secours le professeur. Après l’avoir laissée dans le doute sur ses intentions, il finit par intervenir :

- Allons du calme. Pauline nous dit peut-être la vérité. L’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’une jeune fille réagisse quand elle doit s’exposer devant tant de garçons mais ce que votre camarade essaye sans doute de vous dire, c’est qu’elle s’est déjà accoutumée à cette situation, n’oubliez pas qu’elle est nue depuis près de deux heures. Nous allons la laisser tranquille, il est temps que nous passions à notre cours.

- Vous n’allez pas lui flanquer une fessée devant nous ? C’est pas juste, les deux autres classes y ont eu droit ! Pourquoi pas nous ? » râle un téméraire.

- Pauline a suffisamment été fessée comme ça. Par contre vous aurez droit à une compensation, elle va rester parmi nous pendant toute l’heure de cours. Vous devez être fatiguée de rester debout, Pauline, allez donc vous asseoir dans la classe. »

Elle descend la marche à regret. A choisir entre deux maux, elle aurait sans doute préféré fuir les regards comme tout à l’heure en sortant dans le couloir. Une main maintient fermé les pans de son chemisier, l’autre protège sa vulve, tandis qu’elle se dirige vers les places restées libres à l’arrière. Mais le prof n’entend pas lui permettre une telle discrétion :

- Non, non, Mademoiselle, n’allez pas vous cacher au fond de la classe. Je ne tiens pas à voir vos compagnons se retourner sans cesse. Prenez une chaise et venez vous installer au premier rang. »

Pauline hésite, elle s’empare d’une chaise et on la voit essayer dans un premier temps de la porter d’une seule main en continuant à se couvrir de l’autre mais elle trébuche et doit se résigner à tenir l’assise du siège des deux mains. Malgré ses efforts pour tenter de se cacher derrière son fardeau, chacun peut savourer de jolies vues de sa fente et de sa toison. Les quatre tables du premier rang sont occupées chacune par deux garçons, elle ne sait où déposer sa chaise. Monsieur Némard se divertit à la laisser quelques instant à son embarras, la vulve à hauteur des yeux exorbités de son plus proche voisin.

- En vous serrant un peu vous tiendrez bien à trois sur cette table. Monsieur Buison, Monsieur Guerlain ayez donc la galanterie d’aider cette jeune fille à placer sa chaise, elle s’installera entre vous deux. »

Sans hésitation les deux gars s’empressent de jouer le rôle que leur accorde la bonne fortune et Pauline se retrouve assise et encadrée de près. La froideur de la chaise métallique sous ses fesses, les épaules qui la frôlent, le tissu des pantalons contre ses cuisses nues ravivent son malaise. Elle a rapproché les pans de son chemisier et cuisses serrées, elle garde ses mains jointes sur le bas de son ventre. Le prof entame son cours, conscient qu’il s’agira d’une heure perdue : personne, même pas lui, n’a la tête à faire des maths ce matin. Alors qu’il écrit au tableau, il est surpris par un cri suraigu. Se retournant vivement, il voit Pauline recroquevillée sur sa chaise, son poing enserre fermement les pans de son chemisier. Ses voisins jouent l’étonnement et l’innocence mais leur implication se remarque comme le nez au milieu de la figure.

- Que se passe-t-il là-bas ? Vous avez un problème, Mademoiselle ?

- Non . . . non . . . »

Pourtant à voir comme elle accroche son chemisier, il devine que les garçons ont essayé de l’ouvrir. Une idée lui vient, cet incident lui servira de prétexte pour faire quelque chose dont il meurt d’envie depuis deux heures. Il descend sans un mot. Chacun retient son souffle, on se demande ce qui se trame. Il se glisse derrière le trio et du plat de la main, il frappe mais sans violence la nuque des deux malotrus.

- Bas les pattes, vous autres ! »

Il se penche alors sur sa « protégée » et la force à lâcher son vêtement.

- Vous vouliez voir ce que cache ce chemisier ? On va  faire un marché : Pauline va vous le montrer mais en contrepartie, vous gardez vos mains chez vous. »

Et à la stupéfaction générale, il écarte largement les pans du chemisier. Pauline rougit, tétanisée quand ses seins apparaissent dans leur soutien. Le sous-vêtement est ravissant, d’un blanc éclatant, il valorise le bronzage de sa propriétaire. En coton plein, il n’est agrémenté ni de transparences, ni de dentelles mais il présente admirablement les jeunes seins. Le spectacle est d’autant plus touchant que ceux-ci se soulèvent au gré d’une respiration qui trahit une intense émotion. Le décolleté couvre à peine les tétons roses et la vue plongeante dont bénéficie Monsieur Némard lui fait craindre de perdre son sang-froid. La tentation est forte de poser la main sur ces merveilles. Ravalant sa salive, il poursuit son déshabillage en dégageant délicatement les épaules de la jeune fille et laisse le chemisier posé sur les avant-bras.

- Vous les garçons, vous êtes priés de garder vos mains sur la table. Gare à vous, si je vous prends à les égarer sur votre voisine et vous, Pauline posez aussi vos mains sur la table ainsi je serai certain que personne ne touchera personne. »

L’allusion fait ricaner autour d’eux. Il saisit les poignets de Pauline et les lui met sur la table. Il contemple un moment le léger duvet et troublé plus qu’il ne le voudrait, il regagne rapidement son siège derrière son bureau. Plus question pour l’instant de se tenir debout devant ses élèves ! Il préfère leur donner un exercice à réaliser. Pauline en est dispensée et reste figée, entravée dans son chemisier à demi-retiré, coincée entre les deux garçons qui noircissent leur copie sans conviction, en jetant de fréquents coups d’œil concupiscents sur la chair fraîche si complaisamment exposée. Pendant qu’il expose le corrigé de l’exercice, Monsieur Némard remarque l’agitation de sa punie. Ses jambes se tortillent, ses pieds ne restent pas en place, une moue déforme ses lèvres. Il est clair qu’elle souffre d’un besoin urgent et n’ose rien en dire. Il calcule qu’il y a plus de deux heures qu’elle est dans sa classe, si elle n’a pas pris ses précautions ce matin, le besoin est assez normal. Voilà un nouvel incident qu’il n’avait pas prévu et dont il se demande comment il pourrait tirer le meilleur parti. Elle est charmante dans sa nouvelle gêne. Il imagine l’embarras que la jeune fille doit ressentir, torturée par sa vessie pleine alors qu’elle est quasiment nue entre ces deux garçons. Va-t-elle finir par craquer et oser lui demander l’autorisation de sortir ? Un instant, il caresse un scénario très hard : il pourrait lui refuser le droit de sortir et attendre qu’elle perde le contrôle de sa vessie sur sa chaise. Mais l’idée de l’envoyer se balader nue dans les couloirs du lycée, à la merci de toutes les rencontres, lui plaît davantage et il prend lui-même l’initiative :

- Mademoiselle Guéret, levez-vous.

Elle obéit et ses mains retrouvent automatiquement leur rôle de gardiennes de ses trésors. Il la regarde longuement, la laissant, selon sa cruelle habitude, dans l’incertitude de ses intentions. Le besoin semble pressant. Elle ne peut plus se maîtriser et se dandine d’une jambe à l’autre.

- Que se passe-t-il, jeune fille ? Vous semblez bien agitée, finit-il enfin par lâcher.

- Je . . . je dois me rendre aux toilettes, Monsieur.

- Vous auriez pu prendre vos précautions. Vous ne pouvez pas attendre la fin du cours ?

- Non . . . non, Monsieur. S’il vous plaît. »

Un « elle va se pisser dessus » surgit du fond de la classe et déclenche des huées. Le prof prend un air excédé.

- Et bien, allez-y alors mais dépêchez-vous. On vous attendra. »

Guerlain se lève pour la laisser passer. Elle remonte son chemisier sur ses épaules et le reboutonne. L’opération est délicate car elle prend la précaution de n’utiliser qu’une main à la fois. Monsieur Némard remarque que le garçon en profite pour lui caresser longuement les fesses, elle frémit mais n’ose pas protester. Le prof n’intervient pas non plus, après tout, elle n’a que ce qu’elle mérite, elle n’a pas sollicité son autorisation pour se rhabiller. Il hésite à lui confisquer carrément son chemisier mais il la voit revenir vers lui au lieu de se diriger vers la porte.

- Que voulez-vous, encore ?

- Mais . . . mes vêtements, Monsieur. S’il vous plaît.

- Ne dites pas de bêtises. Vous savez bien que vos vêtements sont confisqués jusqu’à la fin de la matinée. Vous sortez comme ça, c’est déjà bien que je vous laisse votre chemisier et votre soutien, vous mériteriez que je vous mette toute nue. »

Elle le regarde interdite.

- Si vous préférez vous pouvez utiliser le seau du tableau. »

Des rires, des cris d’enthousiasme et même quelques applaudissements accueillent cette suggestion. Tout mais pas ça, Pauline, horrifiée, se sauve sans demander son reste. Mais dès qu’elle passe dans le couloir, elle se rejette en arrière. Là juste devant elle, trois garçons lui tournent le dos, adossés au rebord extérieur de la fenêtre. Ils ne l’ont pas remarquée, occupés à regarder un match de basket qui se dispute dans la cour. Elle ne trouve son salut que dans la fuite et se retrouve essoufflée dans le grand hall de l’école. Blottie dans un recoin, elle tente de rassembler ses esprits. Que faire ? Par la fenêtre, elle a reconnu le coach qui arbitre un mach des premières, Monsieur Duvivier, un jeune stagiaire à peine plus âgé qu’elle. Toutes les filles sont bleues de ce type. Ses yeux clairs, ses cheveux bouclés, son fin collier de barbe blonde lui donnent une allure de viking. Elle se souvient de son émotion quant au stage de voile, il l’a enlevée dans ses bras puissants pour la tirer d’un mauvais pas où son embarcation l’avait menée. Les toilettes les plus proches sont dans la cour mais elle n’aura jamais le courage de la traverser devant lui et ses élèves. Que penserait-il d’elle en la voyant se dandiner le bas du corps complètement nu ? D’autres toilettes sont disponibles mais à l’autre bout du bâtiment. Il faudra pour y accéder parcourir bien des corridors et passer devant des dizaines de classes dont certaines ont des parois vitrées donnant sur le couloir. C’est alors qu’elle remarque en face d’elle, le passage qui conduit à la salle des profs. De ce côté, il y a aussi des toilettes mais elles sont réservées aux enseignants. Bah ! se dit-elle, ce n’est que l’affaire d’un instant et avec un peu de chance, elle ne rencontrera personne à cette heure. Vite, elle quitte sa cachette et fonce vers cette pièce. Première épreuve : passer devant la salle des profs. Ouf ! Tout va bien, la salle des profs est fermée et probablement vide. Mais zut !, les lavatories sont verrouillés. Il y a du jeu dans la porte, la serrure ne tient pas. Tant pis ! Elle a été trop loin pour reculer et personne ne le saura, un coup d’épaule et la porte s’ouvre.   Quelques minutes plus tard, elle ressort soulagée et constate  les dégâts à la porte, le petit verrou pend lamentablement et le bois est abimé. Elle n’a pas intérêt à traîner ici et elle se résigne à affronter les périls du chemin du retour mais quand elle repasse devant la salle des profs, elle sursaute en apercevant Madame Donnève qui l’attend les bras croisés. Madame Donnève ! Elle ne pouvait pas plus mal tomber. Elle a déjà été témoin des trésors d’imagination que cette peau de vache peut déployer quand il s’agit d’humilier une élève. La titulaire des cours de gymnastique est une jolie trentenaire, grande et élégante. Son physique de mannequin et son sourire ravageur hantent les rêves de ses collègues et de ses étudiants. Elle adore être le centre des attentions de la gent masculine et l’on chuchote que c’est pour cela qu’elle semble en vouloir à toutes les jolies filles de l’école qu’elle considère d’emblée comme des concurrentes susceptibles de lui porter ombrage. Gare à celles qui tombent entre ses pattes !

- Que faites-vous ici, Pauline ? Vous savez bien que ces toilettes sont interdites aux élèves.

- Je . . . je . . . excusez-moi, j’étais pressée.

- Dans cette tenue, cela ne m’étonne pas. Suivez-moi. »

Et elle la précède dans la salle des profs. C’est la première fois que Pauline entre dans cette pièce qui a son grand soulagement est déserte. Le décor est impressionnant. Elle fait partie de l’ancienne aile de l’école, toute en contraste avec les nouveaux bâtiments. Ici rien n’est fonctionnel mais baigne dans une solennité surannée : hauts plafonds, boiseries, parquet, mobilier ancien. Pauline n’a cependant pas l’esprit à s’appesantir sur ces considérations esthétiques, face à sa terrible interlocutrice, elle se prépare à subir l’orage. Encore heureux que cette chieuse ne se soit pas rendu compte des dégâts à la porte mais qu’est-ce qui va encore me tomber dessus, se demande-t-elle, en fixant la pointe de ses chaussures ?

- Je suppose que si vous êtes à moitié nue, c’est que vous êtes punie.

- Oui, Madame. C’est Némard . . . »

Elle n’a pas le temps d’en dire plus, Madame Donnève lui a asséné une gifle.

- On dit Monsieur Némard ! Faites preuve d’un minimum de respect envers vos professeurs et puisque vous êtes punie, commencez par rectifier votre position quand on s’adresse à vous. »

Elle comprend et tâche d’adopter la position que la prof leur impose au cours de gym quand elle les enguirlande : bras croisés dans le dos, torse en avant, bien campée sur les jambes légèrement écartées, dos droit, tête levée. Sauf que là elle n’est pas en short et tee shirt !

- C’est mieux. »

La prof la détaille de la tête aux pieds.

- Où sont vos vêtements ?

- Dans la classe. C’est Némard qui me les a confisqués pour . . . »

Une seconde gifle vient marquer son autre joue.

- Deuxième avertissement ! Exprimez-vous avec respect !

- Veuillez m’excuser, Madame. Monsieur Némard me les a confisqués pour la matinée, Madame.

- Qui vous a vu dans cette tenue jusqu’à présent ? Seulement Monsieur Némard ou également vos camarades de classe ?

- Ma classe . . . les deux autres classes de terminale aussi, Madame.

- Quelle honte pour vous ! D’autres sanctions ?

- J’ai . . . il m’a fessée.

- Fessée cul nu devant sa classe, vraiment ? Vos camarades ont dû se rincer l’œil. Ce n’est pas tous les jours qu’ils ont la chance de mater une jolie fille comme vous.

- . . .

- Et dites-moi, quel effet cela vous fait-il d’être contrainte à vous montrer à moitié nue devant tout le monde ?

- Heu . . . c’est très gênant.

- Gênant ? Oui bien sûr. Seulement gênant ?

- Oui . . . heu oui, Madame. C’est terriblement embarrassant tous ces regards sur moi.

- Embarrassant ? Allons ne me racontez pas d’histoires, nous sommes entre femmes. Que ressentez-vous d’autres que la honte quand les garçons vous regardent là ? »

Sa voix s’est adoucie et elle a posé son index sur le haut de sa fente avec une précision toute féminine.

- . . .

- Vous ne voulez pas répondre ? Ne jouez pas les ingénues avec moi, vous allez m’énerver ! »

La pression de son doigt s’accentue en un mouvement rotatif et Pauline parvient à grand peine à réprimer un gémissement.

- . . .

- Toujours pas de réponse ? Très bien ! Alors, nous allons procéder autrement. »

Elle commence à déboutonner le chemisier de Pauline.

- Peut-être que toute nue, vous serez plus bavarde. »

Elle l’écarte d’un geste sec mais ses longs doigts retrouvent aussitôt douceur et lenteur pour le faire glisser sur les épaules. Elle s’empare des poignets de Pauline et s’attarde sur les boutons de ses manchettes. Plutôt que de la faire se retourner, elle se penche par-dessus l’épaule de son élève pour dégrafer son soutien et celle-ci est troublée par le parfum discret et la chevelure qui la frôle. Madame Donnève s’accroupit et lui retire délicatement les chaussures.

- Vous voici complètement nue, au beau milieu de la salle des professeurs. Dommage que nous soyons seules. Remettez-vous en position. Jambes plus écartées. Non, faites plutôt face à la porte. Vous voyez, je l’ai laissée grande ouverte. C’est exprès naturellement !»

Sa voix trahit le plaisir méchant qu’elle ressent toujours quand elle tient une supposée rivale à sa merci.

Elle empaume franchement un sein et le caresse sans complexe.

- Vous avez une bien jolie poitrine. Des seins d’un beau volume, bien proportionnés. Galbe, fermeté, douceur.»

Elle a saisi le bout durci et le roule entre son pouce et son index.

- Vos mamelons sont dressés et durs. Comment expliquez-vous ces remarquables érections ? Auriez-vous froid, ma petite ?

- . . .

- Je vous ai posé une question : est-ce parce que vous avez froid que vos mamelons sont ainsi dressés ? »

Elle pince et étire les deux mamelons.

- Aahh ! Oui . . . oui . . . j’ai un peu froid . . . Madame

- Froid ? Pourtant, je parie que nous avons au moins 22 degrés. Nous allons vérifier. Le téléphone de mon adjoint, Monsieur Duvivier, indique la température. Allez lui dire que j’en ai besoin, vous le trouverez tout près d’ici dans la cour. Ce sera l’occasion de lui faire admirer vos tétons et tout le reste.

- Je . . . je . . . non, Madame. Je n’ai pas froid.

- Très bien, on y arrive. Qu’avez-vous d’autre à me dire ? Je vous écoute.

- Je suis . . . je suis . . . enfin la gêne, la honte, tout cela, je suis un peu sensible . . . nerveuse.

- Nerveuse ? »

Madame Donnève force de ses doigts la bouche de Pauline, puis de son index mouillé, elle tourne autour de l’aréole soulignant l’extrême turgescence du mamelon.

- C’est de la nervosité cela ? Un petit tour dans la cour près de Monsieur Duvivier calmerait peut-être votre nervosité ?

- Non . . . non, s’il vous plaît . . . c’est vrai . . . je suis un peu . . . excitée.

- Et voilà. Était-ce si difficile à avouer ? Il était temps que vous soyez honnête avec moi, Mademoiselle. Sachez que j’étais réellement décidée à vous obliger d’aller vous présenter toute nue à ce beau Monsieur Duvivier. Il en aurait été ravi, je pense. J’ai cru comprendre que vous ne lui étiez pas indifférente. »

Pauline lui jette un regard d’incompréhension.

- Ne faites pas l’innocente, Pauline. Je sais que vous vous êtes arrangée pour attirer son attention lors du stage de voile.

- Mais non, Madame, je vous promets, c’était un accident. Mon dériveur s’est échoué sur un banc de sable.

- Un accident ! Et c’est par hasard que précisément ce jour-là, vous aviez mis un bikini au lieu du maillot règlementaire. Arrêtez de me prendre pour une idiote, Mademoiselle ou il vous en coûtera. Un tout petit bikini noir très sexy duquel vos fesses et vos seins débordaient. Vous voyez je suis bien renseignée, ce pauvre Thomas en était encore tout ému quand il m’a décrit votre haut en bandeau et votre mini mini slip à cordelettes. Vous avez eu de la chance que je n’étais pas là.»

C’est donc cela, se dit Pauline, elle est jalouse, ça l’enrage qu’on regarde une autre qu’elle et elle va me le faire payer. Mais qu’est-ce qu’elle croit ? Elle a bien cinq ans de plus que Thomas Duvivier. Tu ne peux plus l’intéresser, la vieille ! Elle n’a pas trop le temps d’y réfléchir, déjà une autre menace se pointe.

- Nous allons vérifier votre « nervosité », ma petite. Mais pas ici. Mes collègues qui donnent cours l’après-midi risquent d’arriver d’un moment à l’autre, suivez-moi. »

Elle rassemble chaussures et vêtements et les pose sur une étagère vide sur laquelle est  indiqué « effets confisqués » puis elle ouvre une porte que Pauline n’avait pas remarquée au fond de la salle et la fait entrer dans une petite pièce, équipée de trois pupitres d’un modèle très ancien. Les bancs sont solidaires des plans de travail inclinés. Un tableau posé sur un chevalet complète le mobilier. Mais trois objets insolites accrochés au mur attirent immédiatement le regard de Pauline.

Elle observe bouche bée un fouet, une paddle de cuir et une badine de jonc.

- Vous avez l’air étonné, Monsieur Némard ne vous a donc jamais emmenée ici. Il aurait dû. Il est vrai que nous n’utilisons que rarement cette pièce, nous la réservons aux cas les plus « difficiles ». Les professeurs en disposent à leur gré pour donner leurs cours de rattrapage mais le règlement précise que les élèves qui les accompagnent ne peuvent y entrer que nus, complètement nus. Ils ôtent leurs vêtements dans la salle des professeurs et les rangent sur l’étagère prévue à cette fin, celle où je viens de poser les vôtres. En général, le fait d’être nu devant son professeur et la vue de ces objets accrochés au mur, suffisent à calmer les plus rebelles et nous obtenons d’excellents résultats avec cette méthode. Mais si ce n’est pas le cas, le professeur peut toujours avoir recours à ces instruments qui ont l’air de vous fasciner. Je ne vous en fais pas le reproche : quand on est nue, on se sent forcément plus . . . concernée par ce genre d’objets. »

Elle a décroché la badine et en fend l’air devant Pauline. Le sifflement sinistre lui fait fermer à demi les yeux et joindre les mains devant son torse. Madame Donnève ricane de sa terreur.

- Mains croisées sur la nuque, je vous prie. Je vois que vous commencez à comprendre tout l’intérêt de contraindre nos étudiants à se déshabiller avant d’entrer ici. Avoir ses vêtements rangés et hors d’atteinte dans une autre pièce, cela fait un drôle d’effet, n’est-ce pas ? On se sent totalement à disposition. »

Dans sa position, l’adolescente exposait sa poitrine à sa tortionnaire en la lui offrant.

Elle ferme la porte et tire les rideaux.

- Ainsi on ne nous dérangera pas. »

Pauline la sent dans son dos mais n’ose se retourner. Elle frissonne : la pointe de la badine s’est posée dans le creux de ses reins et court plusieurs fois tout au long de son échine.

- La plupart de mes collègues préfèrent revenir dans la salle des professeurs s’ils doivent utiliser ce genre d’instruments. Ce n’est pas obligatoire mais c’est à la fois plus humiliant pour l’élève et plus rassurant pour le professeur : en faire usage devant témoins permet d’éviter de se laisser emporter. »

Pauline sent qu’elle lui écarte les fesses, elle se débarrasse momentanément du jonc en le coinçant à la verticale dans sa raie.

- Prenez garde à ne pas la laisser choir ! »

Une claque sur les fesses souligne l’avertissement. La pauvrette les serre désespérément. Les mains se posent sur ses hanches, chaudes et caressantes.

- Vous avez une jolie silhouette, une taille fine et une chute de reins très galbées, félicitations ! »

Elle libère la badine en la faisant glisser de bas en haut.

- Mais nous ne sommes pas là pour parler de vos charmes que vous exhibez si impudiquement depuis ce matin. Dans quelles positions, Monsieur Némard vous a-t-il fessée devant vos camarades ? »

Pauline doit détailler les différentes fessées qu’elle a reçues.

- Courbez-vous sur ce pupitre.»

Pauline obéit et se retrouve plus ou moins dans la même position que lors de sa première fessée de la journée mais le petit bureau n’est pas bien haut ce qui l’oblige à fléchir ses genoux et à tenir ses longues jambes écartées. Seuls ses seins et ses épaules reposent sur le bois, ses doigts agrippent nerveusement le dossier du banc et elle se prépare au pire. Mais au lieu des coups redoutés, c’est une caresse sensuelle qui lui parvient. Les deux mains remontent de ses chevilles à ses cuisses, redescendent, reviennent en parcourant un autre chemin, elles s’approchent chaque fois plus près, le bout des doigts frôlent ses lèvres, caressent franchement sa raie, insistent en passant sur son anus. Puis les mains se séparent, l’une remonte tout au long de son dos et vient se fermer sur sa nuque, tandis que l’autre lui empaume enfin le sexe.

- Vous étiez dans cette position ! Et bien je peux vous assurer que vos camarades se sont régalés. Avec vos cuisses de grenouilles, on voit tout, ma petite, vous n’avez même pas besoin de les écarter. Et vos lèvres sont luisantes d’excitation, ce n’est pas croyable ! Une vraie petite chienne en chaleur. »

Pauline pousse un petit cri quand deux doigts la pénètrent aisément.

- Mmmmh, vous êtes trempée. Vous êtes une sacrée vicieuse pour mouiller autant quand on vous punit. Déjà que vous aviez des dispositions exhibitionnistes avec vos petits bikinis, il semble qu’en plus vous ayez des tendances masochistes. »

Les doigts vont et viennent, ils crochètent, tournent et ramènent les secrétions en surface. Pauline tremble et gémit. Madame Donnève étale la cyprine sur les cuisses pour essuyer ses doigts et les replonge sans ménagement entre les lèvres maintenant entrouvertes. Elle va et vient en alternant douceur exaspérante et accélérations affolantes, clitoris et vagin sont tour à tour l’objet de ses soins. Le gémissement de Pauline est continu. Elle a honte mais ne peut s’empêcher. Résister est inutile. Elle se lâche. Un orgasme violent la fait crier et elle s’effondre sur ses genoux.

- Un peu de tenue, voyons, je crois que la salle est maintenant occupée. »

Pauline se mord les lèvres mais continue à gémir doucement, son bassin est agité d’incoercibles soubresauts. Madame Donnève s’essuie les mains sur ses cuisses et ses fesses.

- Vous voilà soulagée. Ne me remerciez pas, entre femmes c’est un service que l’on peut se rendre. »

Elle lui assène une claque sonore sur les fesses.

- Filez à présent. Ne faites pas attendre Monsieur Ménard et vos condisciples qui doivent mourir d’envie de vous revoir. »

Cramoisie, Pauline se relève. Sa honte la saoule, elle se sent sale et souillée et fuit le regard de la prof. Elle n’est pas encore bien assurée sur ses jambes et ressent toujours l’effet des spasmes qui l’ont secoués mais déjà Madame Donnève la pousse dehors et après la demi-obscurité de la petite pièce, elle se retrouve en pleine lumière dans la salle des profs. Deux enseignants sont en train de discuter sur le pas de la porte du couloir. Ils tournent la tête vers elle, sourient et continuent leur conversation en observant distraitement ses gestes. Elle prend garde à leur tourner le dos pour remettre ses quelques vêtements. La prof de gym le remarque et y trouve prétexte pour la houspiller :

- Dépêchez-vous donc au lieu de jouer à la mijaurée. »

Pour regagner le couloir, il lui faut s’excuser afin que les deux hommes s’écartent et lui cèdent le passage.

A son retour en classe, Monsieur Némard est en plein exposé d’un problème, il la fusille du regard. Elle se doute qu’il doit être excédé par la durée de son absence mais il ne lui pose aucune question et l’envoie de rasseoir entre les deux garçons. Il ne s’occupe plus d’elle et elle subit le reste du cours, recroquevillée sur sa chaise en tentant tant bien que mal de repousser les mains baladeuses de ses deux voisins qui, dès que le prof a le dos tourné, bravent les interdits.

La sonnerie de fin des cours lui apporte la délivrance. Les techniques se lèvent et sortent dans un grand brouhaha, impatients de discuter le coup pendant le temps de midi. Le prof rappelle à Pauline qu’elle n’a pas droit à la récréation et qu’elle reste avec lui jusqu’à l’heure de la cantine. Tandis que la pièce se vide, il contemple Pauline qui se tient coite et résignée sur sa chaise. Elle a l’air si désespérée, qu’il prend pitié et éprouve le besoin de lui remonter le moral.

- Je sais que cette matinée a été particulièrement éprouvante pour vous, Pauline, mais c’est terminé. Vous avez été très obéissante et vous pouvez vous rhabiller. Je vous expliquerai ensuite ce que nous allons faire. »

Il sort les vêtements confisqués de son tiroir et les dépose sur son bureau. Il pousse même la délicatesse jusqu’à tourner le dos en regardant par la fenêtre pendant que Pauline se rhabille.

Quand il revient à son bureau, elle finit d’ajuster sa petite culotte sous sa jupe.

- Qu’est-ce qu’elle est mignonne !,  songe-t-il.

Il l’invite à s’asseoir dans la classe et en se tenant debout devant son pupitre, il commence :

- Voilà, j’ai décidé de tout faire pour vous  mener à votre diplôme. Vous n’êtes pas plus bête qu’une autre, Pauline et je suis persuadée que bien encadrée, vous y arriverez. Nous nous verrons sur le temps de midi deux fois la semaine. Le mardi et le vendredi, vous mangerez rapidement vos tartines et vous viendrez ici où nous travaillerons ensemble pendant une heure. N’essayez plus de tricher, montrez-vous obéissante et assidue et tout ira bien. »

Pauline fait oui de la tête, deux heures de math par semaine en plus, c’est chiant mais elle a tout intérêt à se montrer coopérative. Elle lui adresse son plus charmant sourire et lui répond avec un enthousiasme forcé.

- Merci, Monsieur, je vous promets que je ferai tout mon possible. »

A ce moment, on toque à la porte et le directeur entre. Aussitôt Pauline se lève et salue respectueusement. A voir la façon dont le nouveau venu la regarde, elle sent qu’il y a un gros problème.

- Monsieur Némard, pouvez-vous sortir un instant, je voudrais vous parler ?

Tous deux passent dans le couloir et ferment la porte derrière eux. Seule dans la classe, Pauline s’angoisse. Cela la concerne bien évidemment. Elle ne songe même plus au verrou forcé. Est-ce ce qu’elle a fait avec Madame Donnève qui est en cause ? Peut-être un des profs l’a entendue ses cris quand elle a joui ? Est-il allé en parler au dirlo ? Elle espère qu’on ne va pas lui reprocher ça, elle n’a fait qu’obéir et se laisser faire.

Monsieur Némard revient seul. Pauline lit immédiatement sur son visage qu’il n’est plus dans de bonnes dispositions à son égard.

- J’ai appris ce qui c’était passé, Pauline. Je comprends maintenant pourquoi vous avez mis tant de temps pour satisfaire votre besoin. Vous êtes incroyable : vous êtes plongée dans une situation catastrophique, fessée et à moitié-nue et au lieu de vous faire toute petite, vous ne pouvez pas vous empêcher d’encore braver le règlement. Qu’est-ce que c’est que cette provocation de vous rendre dans les toilettes réservées aux professeurs alors que vous en avez juste à côté de la classe, dans la cour ? Vous vous croyez vraiment tout permis ? Et la porte que vous avez forcée ! Cela va nous obliger à faire appel à un menuisier. La facture sera envoyée à vos parents. Monsieur le Directeur est furieux et moi, je suis horriblement déçu. Décidément vous n’en faites qu’à votre tête. Quand je pense que je venais tout juste de vous féliciter pour votre obéissance, quel idiot, j’ai été ! »

Pauline est atterrée. Elle voudrait expliquer mais comment faire, que dire ? De toute façon, Monsieur Némard n’est pas disposé à la laisser parler.

- Enfin soit ! Cette petite excursion vous aura permis de faire connaissance avec notre local destiné aux indisciplinés et c’est très bien parce que je peux vous annoncer que c’est là et non ici que vous vous rendrez pour vos cours particuliers. »

Il la voit porter la main à la bouche et vouloir protester.

-Ne discutez pas, c’est une décision du directeur et je l’approuve totalement. C’est donc toute nue que vous réviserez vos cours avec moi. Deux fois la semaine et plus si c’est nécessaire. J’aurais voulu vous épargner cette humiliation supplémentaire mais c’est vous qui l’avez voulue. Madame Donnève vous a, paraît-il, expliqué la procédure, je n’y reviens donc pas, mais j’attends que vous vous y conformiez strictement. Vous pouvez disposer, je vous attendrai mardi, à 12 heures précise dans le local adjacent à la salle des professeurs pour votre premier cours de rattrapage. Et bien entendu, vos parents seront tenus au courant de vos nouvelles incartades et des dispositions que nous avons prises. Vous pouvez disposer.»

Par histoires-erotiques-de-soumission-feminine - Publié dans : Les malheurs d'une cancre, par Pascfz - Communauté : Soumissions féminines
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