Mercredi 2 novembre 3 02 /11 /Nov 20:10

Tout en travaillant au chapitre suivant de Sarah et Mélanie, KS s'est attaqué à une version alternative du dernier chapitre de "Allie et Nicole" avec une fin ouverte permettant une suite à cette formidable série et de faire vivre ces 2 personnages extraordinaires que sont Allie la soumise et Nicole la dominatrice.

Pour des raisons de simplicité de lecture je classe ce chapitre avec ceux de "Allie et Nicole" d'Annie The Slick, mais si KS arrive effectivement  a écrire une suite je classerai ces chapitres sous une nouvelles rubrique pour bien distinguer les 2 trames

Bonne lecture!

 

Evasion

 

Quelqu’un poussa un cri, déclenchant une panique monstrueuse dans la réception. Des femmes couraient dans toutes les directions. Isis en élimina trois autres qui s’étaient mises à courir à proximité d’elle. L’espace autour d’elle s’éclaircit un peu. Enfin, elle réussit à apercevoir Allie et Nicole à l’opposé de la terrasse et se dirigea aussitôt vers elles.

 

Allie chercha des yeux l’endroit d’où provenait le cri alors que Nicole jetait sa serviette par terre et se levait brusquement.

 

— Suis-moi vite, nous devons partir IMMEDIATEMENT !

 

La salle de réception devint un vrai capharnaüm, raisonnaient les cris des femmes apeurées, blessées, voire mourante, tandis que la petite escouade formée par Isis et ses deux complices faisant feux de tout bois, au propre comme au figuré, tirant sur tout ce qui bougeait.

 

A la tablée de Nicole et d'Allie, la petite fût la première des deux à se rendre compte de ce qui se passait. Surtout, elle savait qui et pourquoi. Tout comme elle se doutait que leur intervention n'aurait certainement pas dû prendre cette tournure.

 

Et elle était dans le vrai, Isis, complétement dépassée par la tournure brutale des évènements, n'avaient pas su réagir et donner les directives adéquates à ses deux subordonnées et fut bientôt entrainée dans ce massacre, là où quelques cibles seulement auraient dû être éliminées. Ce n'est que lorsqu'elle vit Allie au loin et que leur regards se croisèrent qu'elle reprit quelque peu ses esprits. Fixant la jeune fille comme son objectif, elle se dirigea droit sur elle et sur sa maîtresse.

 

Le regard d'Allie, qui n'avait pas bougée à l'injonction de Nicole, alerta cette dernière sur la femme armée qui se précipitait dans leur direction. Elle devait vraiment sortir de toute urgence, quitte à laisser derrière elle son bien le plus précieux pour préserver sa propre vie. Elle tenta donc de l'interpeler une dernière fois.

 

— Je ne sais pas ce qui se passe mais si tu viens avec moi, je peux te mettre à l’abri.

 

La jeune fille resta sans réaction, continuant à observer comme au ralenti l'avancée de celle qui s'était annoncée comme sa sauveuse. Mais était-ce vraiment le cas ? En quelques secondes la tête d'Allie repassa l'historique de sa rencontre avec cette Isis. Elle avait fait tout ce que cette femme, cette parfaite étrangère lui avait demandé, tout. Elle avait fait exactement ce qu'elle avait voulu, sous prétexte qu'elle pourrait la sortir de ce cauchemar qu'était devenue sa vie depuis qu'elle avait rencontré Nicole. Mais au final qu'en avait-elle retiré ? Cette Isis ne l'avait pas sorti des griffes de Nicole, elle ne l'avait pas sauvé, ni Lauren, lui demandant encore et toujours d'attendre ceci et d'attendre cela.

 

Tandis que Nicole prenait les devant, empoignant le poignet de sa propriété pour se diriger avec empressement vers une sortie dérobée à l'opposé de toute cette agitation, Allie sentit à nouveau la peur s'emparer de tout son être. Et si malgré les apparences Isis était vraiment venue pour la sortir de cet enfer ? Ce serait sa seule chance… Pourtant une petite voix dans sa tête continuait de lui chuchoter qu'elle était trop naïve, que cette Isis n'avait fait que se servir d'elle, comme toutes les autres. Vraiment toutes les autres ?

 

Alors qu'elles venaient de franchir les portes du couloir qui menait à la sortie, Allie se rappela que sa bien-aimée, que Lauren elle aussi était quelque part, probablement désemparée. A cette pensée elle comprit qu'il ne lui fallait plus attendre que les autres se batte pour elle, mais qu'elle devait se battre pour ce qu'elle voulait vraiment, pour elle-même, et pour Lauren. Elle se dégagea alors, arrachant son bras de l'emprise de Nicole. Prise par surprise, cette dernière stoppa net et se retourna sur la jeune fille, comprenant tout de suite en voyant son visage que quelque chose ne tournait pas rond.

 

— Allie, c’est notre seule chance, il faut qu’on parte.

 

— Ce… C'est fini Nicole. C’est là que nos chemins se séparent.

 

Peut-être pour la première fois, la peur de réellement perdre sa petite protégée envahie Nicole comme un cauchemar envahirait un rêve, transformant sa vie rêvée en une chute infernale.

 

La maîtresse n'eut rien le temps de répliquer qu'Allie fit volte-face pour repartir en direction des jardins, où elle avait vu tantôt Lauren se précipiter, mue par l'espoir qu'elle pourrait lui venir en aide avant qu'il ne soit trop tard. Mais elle fut stoppée net par Isis, qui se tenait debout de l'autre côté du couloir, son arme braquée dans leur direction. Pendant un instant qui leur sembla une éternité, les trois femmes se tinrent mutuellement en respect du regard, ignorant chacune comment les choses se dérouleraient dès la seconde suivante.

 

— "Allie".

 

Des deux côtés du couloir la jeune fille entendit son prénom résonner. Arrêtant finalement son regard sur la femme armée d'un revolver, elle attendit que celle-ci annonce ses intentions. Nicole n'osant répliquer sous la menace du revolver qui la tenait en respect, dû se contenter d'écouter.

 

— Allie, je suis venue te sortir d'ici, viens, approche. Avec moi tu ne risqueras plus rien.

 

Nicole regarda Allie s'avancer vers cette inconnue qui aussi soudainement qu'elle était apparût venait lui voler son bien. Bon sang, si seulement elle avait son sac à portée de main. Allie était arrivée à côté d'Isis, qui tenait toujours son arme braquée dans la direction de Nicole. Mais au seuil de tout perdre, y compris la vie, ça ne représentait plus une menace suffisante pour rester spectatrice.

 

— Allie, je t'en supplie, ne nous fait pas ça !

 

— La ferme ! Toi et les esclavagistes de ton espèce, votre règne est terminé.

 

S'en était trop pour Nicole qui n'avait pas pu retenir davantage sa parole pour tenter de retenir sa soumise. Mais Allie avait déjà son idée en tête, fini les mensonges et les manipulations, que l'une ou l'autre de ces deux femmes aillent au diable, ça se passerait sans elle. Allie empoigna l'arme d'Isis, sous le coup de l'étonnement, puis utilisant la force de tout son corps s'en empara en envoyant valser Isis contre le mur.

 

— C'est fini j'ai dit. Je ne serais plus l'esclave de personne. Vous n'avez qu'à régler vos comptes seule à seule, moi je reprends ma vie en main.

 

Les deux femmes ne purent que voir la jeune fille se précipiter dehors sans attendre, les laissant seules face à face…

 

Courant à travers les allées des jardins, Allie n'avait qu'à suivre les cris qu'elle reconnaissait comme étant ceux de Lauren pour se diriger dans la bonne direction, augmentant désespérément la vitesse de sa course à chaque nouveau hurlement. Elle s'arrêta net quand enfin elle fit face à Lauren, assise au sol et dominée de toute sa hauteur par cette peste blonde qui occupée à la battre, lui envoya une magistrale gifle.

 

— Tu vas me le payer, espèce de petite conne !

 

Cette vision et ce geste mirent Allie hors d'elle. Elle hurla lorsqu'elle leva le revolver pour le pointer droit sur Tawnee.

 

— Ecarte-toi d'elle tout de suite, sale pute !

 

— Allie, c'est toi !

 

La jeune fille complétement ramassée au sol se redressa sur ses bras, heureuse de voir la fille qu'elle aimait venir lui porter secours. Mais son expression changea lorsqu'elle vit une Elizabeth menaçante apparaître derrière Allie.

 

— Qui est-ce que tu traites de pute espèce de traînée. Je vais te faire passer l'envie de pourrir la noce !

 

Le regard de Lauren, et ces mots qu'elle entendit venir de derrière… Allie se retourna l'arme toujours à bout de bras et fit feu. Une balle en pleine poitrine et la femme qui les avait prononcés tomba à terre, raide morte. Ce n'est pourtant qu'après avoir tiré qu'Allie reconnue cette femme comme étant la propre mère de Tawnee. Mais peu lui importait, ce n'était pas la première des saintes et elle les avait fait souffrir Lauren et elle plus souvent qu'à leur tour. Au moins maintenant cette jeune conne de Tawnee la prendrait très au sérieux. C'est que s'apprêtait à lui dire Allie au moment où elle se retourna mais elle se sentie poussé au sol, et une explosion de douleur perla dans son crâne.

 

— Les putes tombent comme des mouches aujourd'hui !

 

Debout devant elle, une pelle à la main, Tawnee avait retrouvé son sourire prétentieux alors qu'elle levait son arme improvisée, dans le but de faire taire cette petite salope une bonne fois pour toute.

 

Allie ne pouvait qu'assister impuissante à ce qui allait être le coup de grâce, mais à la place ce fût Tawnee qui se retrouva elle aussi au sol tandis que Lauren s'était jeter sur cette dernière, l'entraînant dans sa chute. Une lutte de courte durée débuta alors entre elles deux, qui prit rapidement fin à l'avantage de Tawnee qui envoya Lauren roulé-boulé à quelques mètres plus loin. Reprenant sa pelle, la jeune fille désormais en furie se précipita vers Allie pour finir ce qu'elle avait commencé. Celle-ci, toujours sonnée par le premier coup qu'elle avait reçu, ne réussit qu'à s'agenouillée difficilement avant de voir arriver le coup qui s'apprêtait à lui être asséné.

 

— Ce n'était qu'un sursis, personne ne te sauvera petite salope !

 

La jeune fille ferma les yeux, se disant que sa dernière heure était finalement arrivée. Mais rien ne vient, à la place elle entendit ces mots raisonner d'une voix qu'elle ne connaissait que trop bien…

 

— N'utilise pas des mots d'adultes, petite écervelée.

 

Ne faisant pas confiance à ses oreilles, Allie rouvrit les yeux, et elle découvrit avec stupeur Tawnee allongée au sol, inerte et surplombée par Nicole qui tenait à la main ce qui ressemblait fortement à un pistolet taser. Nicole s'accroupie prêt d'Allie, s'enquérant de son état avant de l'aider à se relever.

 

— Allie, tu vas bien ? Tu peux te lever ?

 

Peu lui importait la réponse, Nicole l'aurait porté pour l'emmener en sécurité loin d'ici s'il le fallait. Allie regarda Nicole, incrédule de la voir ici à ses côtés après qu'elle l'ait abandonnée à son propre sort. D'ailleurs à bien y regarder, les quelques blessures apparentes que portait Nicole sur son corps et son visage, indiquaient bien qu'elle ne s'en était pas sortie sans heurt. Mais alors qu'elle allait demander pourquoi elle risquait sa vie pour revenir la chercher, la réponse vint d'elle-même…

 

— Personne n'est autorisé à te faire souffrir, sauf moi.

 

Le regard d'Allie passa de Nicole à Tawnee, toujours allongée inconsciente, puis à nouveau sur Nicole. Ses mots était curieusement empreint d'une douceur qu'Allie n'avait jamais perçu jusqu'ici, mais surtout le visage de Nicole lui paraissait soudain comme celui d'une inconnue, aussi soucieux d'elle que paisible de la savoir à ses côtés. Allie réalisa alors quelque chose de très important.

 

— Allons-y, ma soumise chérie.

 

C'était ça. C'était ce qu'elle était, une soumise. Mais entre les mains de Nicole, une soumise chérie, et aimée peut-être ? Une caresse tendre de la main de Nicole sur sa joue vint conforter cette idée. Et c'est presque inconsciemment qu'elle emboita le pas à cette femme qui venait de lui prouver que sa vie n'était rien sans elle.

 

— STOP, Allie ! Pas ça !

 

La jeune fille sembla se rappeler soudain l'existence de Lauren, alors que ses mots raisonnèrent comme un autre coup de feu et qu'elle vit cette dernière pointer le revolver ramassé dans leur direction, ciblant ostensiblement Nicole.

 

— On est libre maintenant. Partons ensemble ! Nous aurons la belle vie ! Je te le promets !

 

— Je ne pouvais pas te le dire parce que je ne l'avais pas encore saisi moi-même, mais j'avais déjà la belle vie Lauren. Mais tu as parfaitement raison, nous sommes libres maintenant. Tu es libre, profite-en, échappe-toi loin d'ici et refais ta vie Lauren.

 

De chaque côté des mots qui raisonnait dans l'air de ces jardins, il y avait de l'étonnement. Nicole qui réalisait la déclaration d'amour d'Allie envers elle, elle qui n'avait pas déchiffré sa propre déclaration d'amour pour sa jeune soumise par son geste de mettre sa vie en jeu pour elle, faisant rempart de son corps entre Allie et Lauren.

 

Cette même Lauren qui se retrouvait désemparée et dépitée de réaliser que la fille dont elle était tombée amoureuse en choisissait finalement une autre. Et pas n'importe qui, la femme-même qui était à l'origine de toutes ses souffrances.

 

— Mais Allie mon amour, je t'aime et tu m'aimes !

 

— J'ai cru t'aimer c'est vrai. Parce que tu as été la première et la seule à me traiter comme la jeune fille que j'aurais voulu être. Avec toi j'ai entraperçu un avenir radieux, un avenir qui aurait pu être le mien si j'avais effectivement été cette jeune fille, cette fille bien qui n'aspirait qu'à être normale. Mais ce n'est pas moi. Je ne pourrais jamais être cette fille-là. Et parce que je ne le comprends que maintenant, tu en souffre et ça me fait de la peine. Mais ce qui me ferait encore plus de peine ce serait de te faire du mal avec des mensonges. Toi tu es cette fille bien que j'ai cru pouvoir être pendant longtemps, et tu peux encore avoir cet avenir radieux Lauren, mais avec une autre que moi.

 

— Va-t'en !

 

Ce fut tout ce que pu dire Lauren, à la fois abattue et résignée. Elle baissa le revolver qu'elle avait ramassé par terre, avant de l'y laisser retomber avec le sentiment de choir avec lui.

 

— Allons-y Allie.

— Oui.

 

Allie acquiesça, et saisissant le bras tendu de Nicole pour se soutenir, entreprit de quitter cet endroit maudit avec les derniers mots qu'elle adressa à Lauren.

 

— Pardonne-moi.

 

Les deux jeunes femmes partirent en pressant le pas, rejoignant le véhicule de Nicole pour s'en aller avant que qui ou quoi que ce soit d'autre ne puissent leur tomber dessus. Une fois sur la route, loin du lieu de carnage de cette réception, Nicole et Allie partagèrent quelques mots, entre acception des réels sentiments que leur relations impliquaient et soulagement des sensations extrêmes vécues durant cette terrible journée.

 

— Tu seras punie pour tout ça.

— Oui, je serais punie.

— Mais pas aujourd'hui.

 

Comme si rien n'avais changé en apparence, les différences se voyant dans les cœurs.

 

Dans les jardins laissés derrière elles, la situation de Lauren trouva son ultime dénouement…

 

— Tawnee !? Oh mon dieu, et Elizabeth… Lauren, que s'est-il passé ici ?! Lauren tu m'entends, réponds !

 

Après la rage et la déception, à l'amertume se mélangea une profonde colère au plus profond de Lauren. Elle resserra entre ses mains l'arme qui trônait entre ses cuisses agenouillées avant de se relever. Sa belle-mère était la source de tous ses malheurs, et elle comptait bien le lui faire payer.

 

— Toi, tout est de ta faute…

 

 

 

Dans la chambre plongée dans la peine-ombre raisonnaient des cris extatiques provenant de la silhouette d'une femme assise dans un fauteuil au milieu de la pièce, le corps recroquevillé à quatre-pattes d'une jeune fille entre ses cuisses écartées. La jeune fille, Allie, était occupée à ses bonnes œuvres buccales, art dans lequel elle était devenue si bonne. Sa langue, experte du plaisir orale s'il en était, extirpant un plaisir qui menait sa partenaire droit aux portes du paradis après seulement quelques instants de ce traitement divin.

 

— Il suffit, termine…!

 

L'ordre était claire mais avait résonné de cette voix au ton légèrement agacé que la jeune Allie avait appris à connaître dernièrement. Celui qui signifiait qu'elle devait en finir vite, car sa maitresse se jalousait de ses faveurs. La jalousie de Nicole était quelque chose de nouveau pour Allie, une chose qui la valorisait intérieurement et qui ne rendait sa soumission que plus humiliante parce qu'elle se dégradait par amour.

 

Allie remplaça aussitôt sa langue de ses doigts, fussent-ils encore plus expert dans l'art de mener une femme à l'orgasme lorsqu'on lui intimait de ne plus satisfaire de sa langue une autre chatte que celle de sa maîtresse. La jeune fille y alla vite et bien, trois doigts dans la fente baveuse d'une main, et de l'autre des pressions expertes sur le mont de vénus. Moins de trente secondes de ces attouchements et s'en fut trop pour celle qui subissait les assauts de la jeune soumise.

 

Et pendant que les feulements de jouissance de la femme de chambre retentissaient dans la pièce, Nicole se gaussait intérieurement d'avoir si bien dressée la gamine qu'elle pouvait désormais faire jouir la plus frigide des femmes en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. A-t-elle point que cela l'énervait presque, Allie apprenait si bien et si vite qu'il lui fallait la mettre à l'œuvre toujours plus avant, auprès de toujours plus de partenaires. Et pour autant que Nicole se délectait d'offrir sa complète propriété pour son bon plaisir, cela devait rester pour son bon plaisir à elle seule. Aussi obligeait-elle désormais Allie à faire venir ses partenaires de coïtes d'un jour plus vites qu'elle ne le voudrait cette dernière, l'empêchant de profiter vraiment des chairs et des charmes de ces dames.

 

Invariablement, il n'y avait plus qu'entre les cuisses de sa maîtresse qu'Allie était autorisée à se perdre plus que de raison, là où partout ailleurs sur corps de Nicole.

 

Bien sûr, Allie savait. Et Nicole savait que sa petite jalousie était connue, mais elle ignorait que pour Allie il n'y avait nul supplice à devoir écourter ces séances de baises avec toutes ses inconnues, pour la plupart. Il n'y avait que l'honneur que lui faisait sa maîtresse à se réserver ses charmes les plus secrets, et à ne lui autoriser à se repaitre de chairs à sa faim, que de celles qu'elle avait appris à aimer… à coups de fouet et de cravaches.

 

La jeune bonne fut congédiée aussitôt son plaisir venu, c’est-à-dire bien vite. Elle ne s'en formalisa pas, ce n'était pas la première fois que son pourboire lui était donné en nature. Qui puis-est, un mot de la part d'un cliente aussi importante que l'était Nicole en défaveur d'un employé, et c'était la porte assuré. Et ici ce n'était pas la main d'œuvre qui manquait.

 

Ici, c'était la Barbade, l'endroit calme ou Nicole avait décidé de se replier le temps de se faire oublier après les remous de l'affaire du "Massacre Cantrell", comme l'avait appelé les médias. Quelques semaines de repos qui lui permettrait de finaliser la délocalisation de ses affaires dans une nouvelle ville, pour repartir à zéro loin de tout ça. Surtout, lui laisser aussi le temps d'appréhender la nouvelle facette de sa relation dominante-dominée d'avec sa petite chienne chérie, de tâtonner à la mise en œuvre de nouvelles règles. Une petite chienne dont elle s'était découverte étonnamment éprise. Mais pas plus que de voir Allie l'a choisir elle à la fin. Jamais elle n'aurait pensé que la dévotion qu'elle imposait à sa jeune protégée pouvait cacher plus que cela. Du désir était né chez Allie pour elle, parce qu'elle l'avait voulu, Nicole le savait. Mais que du désir naisse de lui-même de l'amour ? Non, décidément, jamais elle n'aurait osé le croire. Car cela ne faisait-elle pas d'elle l'esclave de la jeune fille à son tour ? Eh bien peu lui importait, du moment qu'elle restait gagnante, qu'elle conservait sa parfaite petite servante à ses côtés. Et ce genre de faiblesses, c'était nouveau pour elle. S'adapter ou mourir disait le dicton. Elles avaient survécus, leur restaient maintenant à s'adapter.

 

Se levant du lit où assise elle avait tout observé de la scène jusqu'à maintenant, Nicole se plaça debout au milieu de la pièce, attendant ce que sa seule position ordonnait. Allie ne se le fit pas dire deux fois et se déplaçant lentement à quatre pattes jusqu'à Nicole, elle mut son corps gracile de jeune plante savoureuse avec sensualité, ce qui avait la fâcheuse tendance d'exacerber l'envie d'une Nicole qui ne manquerait pas de le lui faire payer. La jeune fille termina sa course aux pieds de sa maîtresse, s'agenouillant entre la paire de jambes qui s'étaient écartées à son arrivée et apposa ses mains sur les cuisses de Nicole. Puis elle releva le visage pour planter ses yeux dans ceux de sa diabolique maîtresse, attendant patiemment qu'on lui donne le signal. Et une fois encore depuis ce jour où son amante avait fait rempart de son corps entre elle et une arme, Allie vit dans son regard ce trouble qui faisait frémir tout son être. Et une fois encore elle ne put s'empêcher d'y réagir…

 

— Je vous aime maîtresse.

 

La gifle qui suivit cette déclaration fut immédiate, presque instantanée. Nicole n'aimait pas qu'on lui rappelle qu'elle avait un cœur. A la gifle succéda le mouvement instinctif de la main de Nicole, qui répondant au regard empli d'amour et de dévotion de la jeune fille qui n'avait pas cessée de la fixer, lui caressa tendrement la joue à l'endroit même où elle avait laissé son empreinte un instant plus tôt.

 

Et une seconde gifle vint mordre la chair d'Allie, rougissant une pommette déjà rosie par la première. Non, Nicole n'aimait décidemment pas qu'on lui rappelle qu'elle avait un cœur. Et encore moins qu'il battait pour cette petite catin.

 

— Je sais.

 

Mais c'était le cas. Et lorsque sous la langue d'Allie elle se délivrait de son mal, la jeune fille pouvait enfin entendre Nicole lui dire son amour, et ne l'en aimer que davantage en retour.

 

Par histoires-erotiques-de-soumission-feminine - Publié dans : Allie et Nicole, par Annie The Slick - Communauté : Soumissions féminines
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