Lundi 22 décembre 1 22 /12 /Déc 21:59

Évasion.

La violence du choc renversa Tawnee sur le dossier de sa chaise et un brouhaha commença à monter parmi les invitées. Lauren resta un moment interdite, mesurant la gravité de son geste, puis elle bondit sur la terrasse, dévala l’escalier aussi vite que possible, traversa la pelouse en courant et s’engouffra dans le labyrinthe de houx avant que qui que ce soit réagisse. Seuls, ses escarpins qu’elle avait abandonnés au milieu de l’herbe témoignaient encore de sa présence.

— Mince ! Dit Isis

— Merde, ça alors. Murmura Allie.

— Bordel ! Lança Alex.

Toute l’assemblée parlait en même temps.

Elizabeth aida sa fille à se redresser.

— Ca va Tawnee ?

— Ouais ! Répondit celle-ci en se tenant le nez.

— Vas-y ! Rattrape-la et donne-lui une bonne leçon. Il lui faudra une bonne correction pour qu’elle sache où est sa place.

Tawnee ne perdit pas un instant et s’élança à la poursuite de sa "femme".

Le toast n’était plus d’actualité. Certaines invitées burent leurs verres mais la plupart d’entre elles l’avaient reposé sans même en avoir pris une gorgée. Le champagne drogué n’aurait pas les effets escomptés. La réception virait à la catastrophe.

— Aurora ! On se rabat sur le plan B. Le plan B ! Déclara Isis en collant ses lèvres contre son bracelet.

Elle sortit prestement un revolver noir de son sac à main et abattit les trois femmes qui étaient attablées avec elle avant même qu’elles comprennent ce qui se passait. Au même moment, Aurora et son équipe procédèrent de même avec le reste des invitées.

— AAAAAHHHH !!!

Quelqu’un poussa un cri, déclenchant une panique monstrueuse dans la réception. Des femmes couraient dans toutes les directions. Isis en élimina trois autres qui s’étaient mises à courir à proximité d’elle. L’espace autour d’elle s’éclaircit un peu. Enfin, elle réussit à apercevoir Allie et Nicole à l’opposé de la terrasse et se dirigea aussitôt vers elles.

Allie chercha des yeux l’endroit d’où provenait le cri alors que Nicole jetait sa serviette par terre et se levait brusquement.

— Suis-moi vite, nous devons partir IMMEDIATEMENT !

Mais Allie avait bien compris qu’elle n’aurait pas d’autre opportunité de s’échapper. Elle roula sous la table pour esquiver la poigne de Nicole.

— Allie, c’est notre seule chance, il faut qu’on parte. Je ne sais pas ce qui se passe mais si tu viens avec moi, je peux te mettre à l’ abri.

— Va te faire voir Nicole. C’est là que nos chemins se séparent.

— Espèce de petite conne ingrate. AUX PIEDS !… IMMÉDIATEMENT ! Hurla Nicole en faisant le tour de la table. Mais Allie continua à se faufiler entre les pieds de la table pour lui échapper.

— Je m’en fous, c’est fini Nicole. Elles sont là pour toi, pas pour moi.

La déclaration d’Allie mit la puce à l’oreille de Nicole. Elle regarda autour d’elle et remarqua le groupe de femmes qui s’approchait d’elles. Bordel, que se passe-t-il ici ?

— Qu’est-ce que tu as fait, espèce de petite MERDEUSE !

Elle se pencha sous la table et lança un regard furieux à son esclave qui se retranchait à l’autre bout de la table.

— Ce que tu mérites !

— Je t’aurai pour ça, Allie. Je te jure que tu me le paieras espèce de sale petite CONNE !

Et elle fit volte-face et s’éloigna au pas de course, abandonnant Allie sous la table.

Isis progressait en direction d’Allie, elle aperçut Nicole qui s’enfuyait en courant. Pourvu qu’il y ait une fille là-bas pour l’arrêter. Se dit-elle en atteignant la table et se baissant pour donner des instructions à Allie.

— Allie, il faut que tu ailles porter secours à Lauren. Toutes les filles sont occupées avec cette bande de salopes et je pense que nous en avons encore pour un moment avant de pouvoir aller l’aider. Allie bondit de sous la table comme un diable de sa boîte. N’écoutant que son cœur, elle allait s’élancer lorsqu’Isis l’arrêta. « Prends ce pistolet au cas où ça se compliquerait ». Dit-elle en lui tendant le révolver.

Allie vérifia la sécurité et l’ôta.

— Maintenant file ! Lança Isis en lui assenant une claque sonore sur les fesses.

Aussitôt, Allie s’élança en direction du labyrinthe.

***

Lauren courait aussi vite que ses pieds nus le lui permettaient. Elle essayait de s’enfoncer le plus profondément possible dans le dédale. Elle le connaissait parfaitement bien, mais sa dernière expérience pour fuir Tawnee l’obsédait. La perspective de se retrouver à nouveau piégée et sodomisée de force par Tawnee après l’affront qu’elle venait de lui faire subir, provoquait en elle une peur panique.

Alors elle courait… À en perdre haleine.

Gauche-droite, droite-gauche ; plus ses pensées s’accéléraient plus elle courait vite. Sa robe en dentelle n’était plus qu’un chiffon informe dont les lambeaux avaient été arraché par le houx. Son seul objectif était d’arriver à la sortie, de rejoindre l’autoroute et de voler une voiture pour s’enfuir avant que Tawnee ne réussisse à la rattraper. Cette salope est très forte, elle doit courir plus vite que moi… Se dit-elle en ayant de plus en plus de mal à respirer.

Sa fuite éperdue l’avait un peu désorientée, mais elle allait bientôt retrouver son chemin. Gauche-gauche, droite-gauche, droite ; voilà, encore un angle et c’est la sortie. Elle franchit le dernier coin et, enfin la découvrit. Elle y était, la sortie n’était plus qu’à une trentaine de mètres devant.

— MERDE !!!

Elle s’immobilisa en dérappant.

C’était là que Tawnee l’attendait ! Elle avait fait le tour du labyrinthe en courant pour en bloquer la sortie.

Le souffle coupé, Lauren fit aussitôt demi-tour et s’enfuit dans l’autre sens. Tawnee ricana et la poursuivit.

Terrifiée, elle refaisait le chemin en sens inverse. Droite-gauche, gauche droite ; la peur lui donnait des ailes. Mais elle pouvait entendre les foulées de sa "femme" se rapprocher à chaque enjambée. Elle court plus vite que moi ! Et soudain, elle sentit une main la frapper dans le dos, déchirant un autre morceau de sa robe.

— NOOOON !

Elle poussa un cri et tenta d’accélérer mais ses forces l’avaient quittée. Quelques secondes plus tard, une main crocheta sa taille et la tira en arrière, une autre l’agrippa par le ventre et elle se sentit projetée sur le sol. Les deux filles roulèrent sur le sol en luttant.

Lauren se défendit avec toute l’énergie qu’il lui restait, mais Tawnee était lui était supérieure dans tous les domaines : La taille, l’endurance et surtout la force. Rapidement elle se trouva clouée au sol, sur le dos, tandis que l’autre s’était assise sur son ventre.

— Bon sang Lauren ! Ça t’arrive de te servir de ta cervelle ?

— Va te faire voir ! Et elle lui cracha au visage.

Tawnee la gifla et s’essuya avec le revers de sa manche.

— Tu vas me le payer, espèce de petite conne ! Et elle la gifla une nouvelle fois.

— Non, c’est terminé tout ça, sale vicieuse ! Lança une nouvelle voix.

Tawnee leva les yeux au moment où le pied d’Allie la fauchait à la hauteur de la joue. Elle s’écroula sur le côté, assommée.

Allie s’agenouilla aux côtés de sa bien-aimée et lui parla doucement.

— Ca va Lauren ?

Au bord de la crise de nerf, la jeune fille n’en croyait pas ses yeux.

— Oh Allie ! Tu m’as sauvée… Mais comment c’est possible ?

Et elles tombèrent dans les bras l’une de l’autre, Allie entièrement nue et lauren dont la robe était dans un état si piteux qu’elle n’était pas loin de l’être.

— Allez, viens. Il faut rejoindre les autres, maintenant elles doivent avoir la situation en main.

Et elles se mirent à courir vers la sortie du labyrinthe, comme si elles avaient été amoureuses depuis toujours.

Elles échangeaient des regards et un sourire commençait à apparaître sur le visage de Lauren.

— Est-ce que tout ça est terminé Allie, vraiment terminé ? Demanda-t-elle d’une petite voix.

Elles contournaient un coin de végétation lorsque…

TCHAC !

Allie sentit un choc puissant sur la main avec laquelle elle tenait le révolver, le faisant rebondir sous la haie, hors de portée. Dans un mouvement réflexe, Lauren la poussa hors de portée au moment où la pelle que brandissait Nicole fendait une nouvelle fois l’air et la percutait en plein ventre. La jeune mariée s’écroula, le souffle coupé.

Allie fit volte-face. Agenouillée, face contre terre, Lauren se tenait le ventre en recherchant désespérément sa respiration. Nicole lui faisait face, le visage déformé par une rage si intense qu’Allie ne l’avait jamais vue dans cet état.

Du regard, l’adolescente balaya le sol afin de repérer l’arme. Impressionnante dans sa beauté démoniaque, Nicole lui barrait l’acces au pistolet. Elle n’avait plus d’autre solution que l’affrontement si elle voulait sauver Lauren.

— Et non Allie, ça n’est pas encore fini. Déclara Nicole d’un ton malveillant.

Nicole était resplendissante dans sa tenue de soirée : pantalon noir et chemisier crème. À nouveau, Allie se sentit aussi vulnérable qu’une petite fille nue devant la déesse au corps parfait d’amazone qui se dressait devant elle.

— Est-ce que tu te rends compte de tout le tort que tu m’as causé, petite salope ! Son sourire fugitif se transforma en une grimace de rage. BORDEL ! Est-ce que tu mesures ce que tu as fait de ma vie PARFAITE espèce de sale petite pute !

— Je te promets que tu vas me le payer au centuple ! Et elle brandit à nouveau la pelle qu’elle tenait par le manche.

Soudainement, Lauren bondit et bloqua le mouvement circulaire de la pelle.

Surprise, Nicole se retourna pour comprendre ce qui se passait. Jaugeant immédiatement la situation, ses yeux lancèrent des éclairs et elle la frappa à nouveau à l’estomac. Celle-ci poussa un cri de douleur et s’effondra à nouveau en position fétale.

Alors quelque chose de nouveau se produisit, quelque chose que Nicole n’avait pas prévu…

Allie CRAQUA !

Voir Nicole faire du mal à sa bien-aimée lui causa une émotion qui submergea sa peur. Une colère formidable coula dans ses veines. La rancune qu’elle accumulait depuis des mois au fond de son subconscient, la haine profonde qu’elle nourrissait envers la femme en qui elle avait eu confiance et qui l’avait rabaissée au rang d’esclave, l’avait humiliée, abusée, battue, baisée, sodomisée, torturée, qui lui avait volé sa vie ; se transforma en une pulsion de fureur incontrôlable qui l’emporta.

— HHHHIIIIAAAAHHHH !!!

Le cri formidable qui s’échappa de sa gorge véhiculait toute la colère qui brûlait son esprit comme un fer rouge. À une vitesse incroyable, elle se jeta sur Nicole et se jeta sur ses jambes, la plaquant au sol. Incapable de s’imaginer que sa petite chienne lesbienne si docile puisse l’attaquer, elle bascula en arrière. La brutalité de l’assaut lui coupa le souffle et la pelle lui échappa. Allie la chevaucha. Telle une chatte sauvage, elle frappait, griffait et cognait sur le visage détesté de toutes ses forces.

Nicole dut rassembler toutes ses forces pour bloquer les bras d’Allie et la faire basculer sur le côté d’un puissant mouvement de rein. À son tour, elle se jeta sur l’adolescente. Mais Allie avait rassemblé ses genoux contre son buste, elle banda ses muscles et se servit de ses pieds pour repousser Nicole de toutes ses forces. Celle-ci fit un vol-plané en arrière et se reçut sur le dos. Elle roula sur le côté et tenta de se relever, mais Allie fut plus rapide et sauta sur son ventre, recommençant à la frapper avec toute l’énergie dont elle disposait.

Nicole tenta de ramper pour échapper aux coups, mais Allie l’agrippa par les cheveux et se mit à lui cogner la tête contre le sol. Les idées de Nicole commençaient à se mélanger. L’adolescente s’acharnait sur son ventre et cognait, cognait… Son visage, déformé par la fureur, trahissait la férocité qui s’était emparée d’elle. Chaque coup rapide lui coupait de plus en plus le souffle. Elle se mit à gémir de douleur.

— Je te quitte, Nicole. TU M’ENTENDS, espèce de sale perverse ! Moi et Lauren, on se BARRE d’ici et tu ne nous en empêcheras pas…

Elle hurlait en se déchaînant sur son ancienne Maîtresse qui gisait entre ses jambes.

Nicole roula comme elle put sur le côté et regarda Allie.

— Tu m’appartiendras toujours, Allie. Tu n’arriveras jamais à m’extirper de ton âme.

Ces mots mirent l’adolescente dans une rage folle. Elle frappa à nouveau le ventre sans défense, puis regarda autour d’elle. Ses yeux s’arrêtèrent sur la pelle qui se trouvait à quelques mètres d’elle. Calmement, elle se releva et s’en empara.

— ESPÈCE DE GROSSE SALOPE !!! Je vais te tuer SALE FILLE DE PUTE !!!

Et elle s’avança froidement vers le corps sans défense de son ex-Maîtresse. Plaçant ses pieds de chaque côté d’elle, elle brandit la pelle par son manche et s’apprêta à l’abattre sur le crâne de cette femme maudite pour mettre fin à ce cauchemar une fois pour toutes.

C’est alors que Lauren apparut devant elle. Elle bloqua son mouvement en levant ses deux bras.

— STOP Allie ! Pas comme ça !

Les yeux d’Allie, écarquillés par la folie, se détournèrent de sa victime pour se fixer sur Lauren. Elle tenta de parler mais tout ce qui réussit à franchir ses lèvres fut un halètement rauque.

— Pas comme ça Allie, tu n’es pas comme elles.

Lauren tendit sa main et la referma sur la pelle.

— Donne-moi cette pelle s’il te plaît.

La poigne d’Allie se relâcha et la pelle tomba sur le sol. Lauren la jeta plus loin et s’agenouilla devant sa bien-aimée.

— C’est bon. Tu as fait le bon choix.

Elle enlaça les jambes d’Allie. Leur nudité ne les dérangeait pas, seul le fait d’être réunies comptait pour elles. Les halètements de la jeune fille se calmèrent et se transformèrent en sanglots. Elle pleurait de tout ce qu’elle avait enduré pendant ces derniers dix-huit mois au cours desquels on avait abusé d’elle, on l’avait prostituée… Elle pleurnicha jusqu’à ce que l’épuisement la submerge.

Lauren s’était redressée et l’aidait à se tenir debout. Elles se mirent en route, non sans qu’Allie ait récupéré le révolver au passage, et repartirent vers la sortie du Labyrinthe.

— AAAAAAAHHHH !!!

Le cri les fit toutes les deux sursauter. Allie fut projetée hors de l’étreinte de Lauren. Nicole s’était remise et contre-attaquait. Terrorisée, Lauren poussa un long hurlement.

— SALOPE ! PETITE SALOPE ! SALE CHIENNE ! PUTAIN INGRATE !

Tout se passa très vite. Allie se retrouva plaquée par terre par une Nicole déchaînée qui ne cessait de hurler. Elle avait passé ses mains autour de son cou et l’étranglait. L’adolescente commençait à manquer d’air. Par réflexe, elle avait passé ses jambes autour du bassin de son assaillante et des zones sombres commençaient à envahir son champ de vision.

— PETITE SALOPE ! VICIEUSE ! ESPÈCE DE DÉVERGONDÉE.

Nicole continuait à crier et ponctuait chaque mot d’un accroissement de la pression de ses doigts autour du cou de sa victime.

Lauren attrapa un des bras de Nicole et tenta de lui faire lâcher prise, mais ses muscles étaient aussi durs que du fer. Une folie diabolique s’était emparée de son esprit et elle bavait en pastillant à chacun des mots que sa bouche éructait. Elle étranglait de plus belle, en cognant la tête d’Allie contre le sol.

— NON NON NON STOP NON !!!

Lauren hurlait elle aussi en frappant le dos de Nicole.

— SALOPE ! SALOPE ! SALOPE ! SALOPE ! SALOPE ! Criait Nicole.

BANG ! L’arme qu’Allie avait en main venait de tonner.

BANG ! À nouveau.

— SALOPE ! SALOPE ! SALOPE ! SALOPE ! Continuait Nicole.

BANG ! Encore.

— Bordel ! Merde…

Les doigts de Nicole se desserrèrent. Elle secoua sa tête, comme si elle essayait d’éclaircir ses idées.

Allie tira une dernière fois.

— Tu…

Ses poignets se relâchèrent complètement et elle s’écroula sur Allie. Lauren continuait à frapper son dos en pleurant sans se contrôler.

— Petite… Salope… Murmura une nouvelle fois Nicole, dans un dernier souffle.

Elle était morte. Allie sentait le sang des plaies mortelles se répandre sur son corps. Elle était au bord de l’évanouissement, un voile obstruait sa vision et ses membres ne répondaient pas. Lauren repoussa le corps de la défunte de celui d’Allie et l’attira dans ses bras en pleurant à chaudes larmes.

— Allie ! Est-ce que ça va ? Mon dieu… Faites qu’elle aille bien !

Ses larmes coulaient sur les joues d’Allie. Celle-ci esquissa un petit sourire et leva une main pour lui caresser tendrement la joue.

— Je vais bien mon amour. C’est fini.

Elles restèrent étendues sur le sol pendant qu’Allie reprenait des forces. Puis Lauren l’aida à se redresser, la prit par la main et l’éloigna des restes de sa Maîtresse, loin de toute cette horreur.

— C’est fini.

Par histoires-erotiques-de-soumission-feminine - Publié dans : Allie et Nicole, par Annie The Slick - Communauté : Soumissions féminines
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