Le reste de la journée et de la semaine s'était déroulée sans autres anicroches après les événements de ce premier matin-là. Notamment pour les repas, auquel Mélanie ne s'était plus présentée, ce que Sarah avait choisi de ne pas relever pendant un temps, sachant qu'il était plus que nécessaire de calmer le jeu dans l'immédiat. Ce que le regard noir que posait Alysson sur elle en observant la place vacante de l'autre jeune fille venait appuyer, comme pour lui faire comprendre qu'elle en était directement responsable.
La jolie adolescente ne s'était pas montrée jusqu'à la semaine suivante où elle répondit finalement par l'affirmative à la demande d'Helen, qui fut envoyée pour la convier au repas du soir. Repas qui malgré la présence de la belle française, avait commencé dans un silence aussi lourd et pesant que ceux auxquels elle n'avait pas assisté.
La jeune et jolie brune n'avait toujours pas digéré ce qu'il s'était passé, et à force de ressasser la succession de scènes de la matinée dans sa tête, entre ses pleurs et ses éruptions de colère autant que de culpabilité contre elle-même, Mélanie en était arrivée au point de ne plus savoir comment les choses avaient pu en arriver là. Se retrouver totalement nue et au piquet à deux doigt de l'orgasme devant toute la maisonnée. Aussi, était-elle finalement descendue avec appréhension et pleine d'incertitudes sur le comportement à adopter, Mélanie choisi-t-elle donc d'opter pour un mutisme salvateur. La jeune fille espérait ainsi éviter de se laisser emporter par l'amertume qui la rongeait et surtout, avait l'espoir que sa belle-mère, comme elle l'avait plus au moins promis, n'aborde plus le sujet. Cependant, la belle femme-enfant se demandait si Sarah tiendrait sa parole alors qu'elle-même ne l'avait pas fait ce fameux jour, en cédant à l'emportement…
Sarah (buvant une gorgée de vin et reposant son verre sur la table): Je nous ai pris un rendez-vous au cabinet du Docteur Williams pour 8h30 demain matin. Je te prierais d'être prête au départ pour 7h30.
Cette phrase fut la première à briser le silence. Elle fut accueillie avec une légère pointe d'interrogation, Mélanie échangeant un regard incertain avec Alysson, ne sachant pas trop à laquelle d'elles deux s'adressait la jeune femme, Sarah n'ayant porté son regard ni sur l'une, ni sur l'autre en prononçant ces paroles.
Alysson (questionnant): Maman… à qui t'adresses-tu…?
Sarah: Il sera de bon ton de faire une toilette complète en prévision… Mélanie.
La jeune femme avait rajouté le prénom de l'intéressée en toute fin de phrase, comme s'il s'agissait d'une invitation cordiale. La jolie maitresse de maison s'avait qu'elle jouerait très gros le lendemain avec ce rendez-vous qu'elle ne pouvait plus repousser faute de temps, et qu'elle avançait donc sur des œufs, surtout après son petit dérapage et le recadrage auquel elle avait eu droit de la part de sa fille Alysson. Beaucoup de choses devaient découler de cette consultation au cabinet du Docteur Williams et Sarah avait beaucoup hésité durant les derniers jours sur la façon de présenter les choses à sa belle-fille. Devait-elle lui laisser du temps…? Ou aller la trouver directement…? Elle avait finalement décidé d'attendre et Sarah se dit qu'elle avait fait le bon choix en remarquant le calme de la jolie petite frenchie. Il ne lui restait qu'à lui en parler durant le repas, se disant qu'il valait mieux ne pas la prendre en traitre, enfin pas totalement du moins.
Mélanie (questionnant, un peu surprise): C’est-à-dire que… je ne suis pas malade Sarah.
Sarah: J'en conviens. Cependant, il s'agit de toute autre chose. Il s'avère que les événements d'il y a quelques jours m'ont un peu plus conforté dans l'idée que tu es désormais plus une femme qu'une enfant, avec tout ce que cela implique de changements, y compris dans ton éveil à la sexualité. Et comme il s'avère que je souhaiterais éviter que cette période charnière de ton apprentissage ne soit sources d'autres conflits à l'avenir, j'ai pensé qu'il serait bon de consulter un spécialiste afin que nous soyons toutes deux en mesure de comprendre par quoi tu passes. Pour le bien de notre cohabitation.
Mélanie (redoutant la réponse, les sourcils froncés): Un spécialiste… Tu veux dire un psy…?
Sarah (s'offusquant): Allons bon, bien sûr que non…! Tu n'es pas une désaxée tout de même…! Nous allons consulter une sexologue, la plus réputée du pays, et qui nous fait l'honneur d'accepter de te prendre comme nouvelle patiente, ce qui n'est pas donné à tout le monde je te prie de vouloir me croire.
La jolie Mélanie ne s'était pas attendue à ce que les événements d'il y a un peu plus d'une semaine remontent à la surface de cette façon. Sa belle-mère ne semblait pas en colère et affichait visiblement son envie de l'aider avec les moyens dont elle pouvait disposer. Une consultation avec une spécialiste en sexologie…? Pourquoi pas se dit la jeune fille, ce Docteur Williams serait peut-être en mesure de répondre à certaines de ses interrogations…? Après tout elle avait grandi sans mère et Mélanie avait peur de passer pour une idiote auprès de sa demi-sœur et de sa belle-mère en les interrogeant sur le sujet. Tout ce qui fait qu'à la grande joie intérieure de Sarah, Mélanie prit la nouvelle plutôt bien.
Mélanie (avec un petit sourire): Très bien Sarah, je te fais confiance. Je serais prête à l'heure demain matin.
La jeune blonde, Alysson, avait suivi l'échange avec intérêt, se demandant comment allait réagir sa jolie demi-sœur chérie. Cependant, elle était encore plus curieuse et impatiente d'être rendue au lendemain soir, car elle savait très bien de quoi il devait en retourner, mais savait aussi qu'elle ne serait pas là pour y assister, ce qui était somme toute plutôt logique. C'est ainsi avec des attentes différentes en tête que les trois femmes finirent le repas dans un semblant de normalité retrouvée, empressées d'être à demain.
Au matin de ce jour-là, Sarah avait dû passer de très longues minutes sous la douche. Sous l'eau bouillante qui cascadait sur son corps nu et tendu par le plaisir, la jeune femme s'acharnait presque à se vider l'esprit et la chair de toute notion de jouissance. Portant fièrement un 40 ans qui sans duperie aurait pu être les 30 ans d'une autre, la superbe britannique rendait hommage à ce corps sculptural qu'elle avait su entretenir avec une hygiène de vie qui n'autorisait aucun excès, si ce n'est celui du plaisir…! Et c'est justement ce que la jolie blonde se forçait presque à atteindre maintenant, une overdose de sexe qui pourrait la purger de tout égarement durant la consultation médicale qui allait suivre ce matin.
Aussi, un doigt pressant son clitoris était devenu deux s'activant dans son antre, qui étaient eux-mêmes devenus trois, avant qu'une main experte ne vienne s'emparer de l'un des seins d'une poitrine dont les deux admirables poires défiaient la gravité pour pointer leur tétons érigés en appel à l'attention. Sarah ne fit preuve d'aucune délicatesse, le moment n'était pas à la volupté mais à la nécessité, elle empoigna fermement le gable de chair pour le comprimer et le malmener comme elle l'aurait fait d'une pâte à pétrir, chaque lancée du sang qui pulsait dans ses mamelons venant accentuer la palpitation au sein de son sexe huileux dans lequel fourrageait frénétiquement l'une de ses mains. Il fallait qu'elle jouisse encore une fois…! Il le fallait. Trop de choses seraient abordées, trop de choses concernant les plaisirs du sexe et plus précisément la sexualité de la belle adolescente, dont l'image avait empli sa tête dès le levé. Elle devrait impérativement se montrer capable de se tenir, de rester totalement impassible. Et si la belle anglaise s'était toujours dit qu'elle réussirait à se maitriser en toutes occasions, son véritable premier passage à l'acte la semaine précédente lui avait prouvé une fois de plus qu'il n'était pas question de garder si facilement le contrôle lorsque la belle Mélanie, la sublime Mélanie, était de l'équation. Fermant les yeux pour redessiner les courbes affriolants de la jolie française dans son esprit, dont les sulfureux souvenirs en clichés avaient rythmés une semaine d'onanisme bien chargée pour Sarah, cette dernière sentit exploser en elle un ultime orgasme. Celui qui fit trembler tous ses membres de façon incontrôlable et la laissa s'échouer sans force sur le sol carrelé de sa douche.
La jeune femme était parvenue à ses fins, et c'est quasiment vidée de toute substance qu'elle entreprit de sortir, difficilement, de sa salle de bain privative pour rejoindre sa chambre attenante, ayant encore à se préparer pour sa sortie de la matinée avec la jeune fille.
La jeune fille en question était bien loin des préoccupations masturbatoires qu'elle avait elle-même expérimenté sous la douche la semaine d'avant. En réalité sa petite mésaventure lui avait coupé toute envie, et même l'heure de son cours de tennis de la semaine n'avait pas eu le même intérêt que les précédentes, chaque fois que son regard se posait sur son professeur et que son esprit entamait de s'échauffer, elle se revoyait soudain sous cette même douche où elle avait été surprise. Mélanie se revoyait alors nue comme au jour de sa naissance et au piquet, devant les yeux assassins de sa belle-mère, mais aussi ceux fuyant de leur employée de maison, et même ceux d'Alysson, les réconfortants malgré sa position d'alors, Alysson ayant été la seule à lui apporter un peu de tendresse, mais ça lui ressemblait bien. Ce qui ne l'empêchait donc pas de ressentir ce même sentiment de honte et de rage mêlée qui parasitait immédiatement tout plaisir dès que l'envie pointait le bout de son museau depuis lors.
Ainsi, la belle Mélanie avait dans les attentes de cette consultation avec cette spécialiste de la sexualité, celle d'être défaite de son blocage et de pouvoir retrouver le chemin du plaisir charnel et solitaire auquel elle avait pris un goût certain depuis la dernière année, où elle avait enfin accepté les délices de son corps pour tout ce qu'ils pouvaient lui apporter, et appris à en appréhender les besoins. Oui, la jeune et jolie Mélanie voulait que la culpabilité disparaisse pour que le plaisir revienne. Elle avait envie d'entendre qu'elle avait le droit, elle avait besoin qu'on lui dise que c'était normal. Dans son ignorance, la jeune française ne savait pas encore que ce rendez-vous allait répondre à ses vœux… d'une bien curieuse façon.
C'est dressée dans une élégante robe-drapée de couleur indigo que Sarah se présenta dans la chambre de sa belle-fille en remontant de la cuisine, où elle avait appris que cette dernière avait déjà avalé son petit-déjeuner comme disait la délicate française, dont même la voix était éclatante. Cette dernière se détourna de son bureau après l'entrée de sa belle-mère dans la pièce, révélant à cette dernière la tenue qu'elle avait choisi, soit un legging noir et un simple haut blanc, surmonté d'un pull côtelé manches-longes beige, le tout planté dans une petite paire de bottines en velours assortis à la couleur de son pull.
L'élégante britannique se demandait intérieurement comment se faisait-il qu'elle puisse trouver sa belle-fille aussi affolante dans une tenue aussi décontractée…? Etait-ce dû à sa grâce naturelle ou à ce charme à la française typique, que Sarah ne trouvait d'ailleurs pas si typique que ça, comme tant d'autres semblaient à ce point fades en comparaison de Mélanie… Elle dut chasser cette pensée afin que les deux jeunes femmes ne se mettent en route pour le cabinet du Docteur Williams.
Belle-mère et belle-fille s'y présentèrent un peu en avance après une bonne demi-heure de trajet. Elles furent accueilles par une secrétaire à l'air affable qui les pria de patienter dans la pièce prévue à cet effet, leur offrant un café pour la peine. L'attente ne fut pas longue et toutes deux furent bientôt invitées par la secrétaire d'un certain âge à pénétrer dans le bureau du docteur.
Lorsque la porte se referma derrière elles et qu'elles s'avancèrent vers le grand bureau en verre du Docteur Williams, celle-ci se leva d'un bond souple et naturel et fit rapidement le tour du meuble de travail pour accueillir les jeunes femmes.
Dr. Williams (étirant un large sourire sur son visage, enjouée): Bonjour…! Je suis le docteur Nina Williams.
Le visage de la jeune et jolie brune à la chevelure longue se figea alors presque totalement sous le coup de la surprise. C'était ça le Docteur Williams…? La jeune fille s'était attendue à tout, surtout à une femme d'âge mûre au chignon sévère avec un peu d'embonpoint et portant d'imposante monture sur le nez. Tout à fait la secrétaire à laquelle elle et sa belle-mère avaient eu affaire quelques instants auparavant. Mais certainement pas à… ça.
Elle la contempla de bas en haut; juchée sur d'élégants talons aiguilles d'une dizaine de centimètres, le galbe des jambes à la peau nue et naturellement bronzée était visible jusqu'à mi-cuisses, d'où commençait le bas d'une jupe montante bleu-marine ceinturée de deux gros boutons de couleur or, laquelle recouvrait un chemisier blanc dentelé, qui présentait un décolleté ouvert sur la naissance du soutien-gorge de la femme-médecin, aux cheveux aussi noirs que ses yeux.
Cette femme… Cette femme était une bombe…! Enfin, comme disaient bêtement les garçons de son âge qu'elle fréquentait… Une bombe à laquelle elle ne donnait même pas 30 ans, et face à laquelle Mélanie se sentit faire pâle figure dans sa tenue qui tout à coup lui parût bien négligée, elle qui avait joué sur la simplicité de son apparence pour rencontrer… un vrai top…! Qu'allait-elle penser d'elle…? Une jeune fille qui renvoyait l'image d'une adolescente bien sage venue poser des questions à une sexologue dont la sensualité et la féminité exotiques s'exprimaient par tous les ports de sa peau mate.
La timide Mélanie se rassura en se disant qu'au moins, avec un physique comme le sien, la jeune femme devait connaître son sujet.
Le médecin en question remarqua immédiatement les yeux de la jeune fille qui l'a scrutaient intensément, question d'habitude pour elle. La jeune femme choisit de ne pas relever et tendit une main chaleureuse à sa jeune et nouvelle patiente.
Dr. Williams: Enchantée. Tu es Mélanie n'est-ce pas…? Ta mère ne m'avait pas dit qu'elle belle femme tu es.
Elle dit ça en jetant un rapide coup d'œil qui se voulait un reproche – joueur pensa Mélanie – à sa belle-mère avant de reporter son attention sur elle avec un grand sourire.
Mélanie (détournant la tête, le rouge aux joues): Je…. Oui, merci.
La jeune et jolie brune avait balbutié ces quelques mots comme elle avait pu, fortement gênée par le compliment. Qu'une femme aussi sexy que le docteur Nina Williams puisse la complimenter de la sorte l'avait flatté comme peu de chose avaient pu le faire jusqu'ici, d'autant que la spécialiste avait utilisé le terme de femme pour la définir, et non pas un vulgaire fille ou pire, ado.
C'est en gardant le silence que Mélanie vit le Docteur Williams saluer sa belle-mère, et qu'elle s'installa ensuite sur l'un des deux sièges disposés devant le bureau de la sexologue, Sarah prenant place sur le second. La grande noiraude refit, elle, le tour de son bureau pour reprendre sa place. La jeune Mélanie remarqua se faisant que le verre dont était fait le meuble ne dissimulait rien de l'anatomie du joli docteur, et elle suivit des yeux le mouvement de celle-ci lorsqu'elle croisa les jambes derrière son bureau.
Dr. Williams (prenant la parole): Bien, ta mère ne m'as que succinctement parlé de votre situation. Si nous commencions par faire un point sur la raison de votre venue…? Ca te convient Mélanie…?
Reportant son visage sur celui de son interlocutrice, Mélanie se contenta d'hocher simplement la tête en guise de consentement, et la jeune femme reprit la parole.
Dr. Williams (invitant): Parfait, dans ce cas je vous écoute.
Sarah: Voilà docteur, comme je vous en ai entretenu par téléphone, nous sommes venus vous consulter en raison des actes de masturbation répétés de ma jeune fille ici présente, et auxquels elle s'adonne sans retenues et sans gêne dans la maison, alors même que moi-même où sa sœur aînée sommes présentes.
Le moins que l'on puisse dire était que sa belle-mère n'y allait pas par quatre chemins pensa Mélanie, qui commençait à se sentir un peu inconfortable d'aborder si frontalement la situation.
Dr. Williams (d'un ton posé): Très direct, c'est bien. Mélanie, tu confirmes…?
Mélanie (tendue): Heu… Je…
La sexologue remarqua le trouble évident de la jeune fille et comprenant ce qu'elle pouvait ressentir, l'appela à se détendre.
Dr. Williams (souriant chaleureusement): Détends-toi Mélanie. Nous sommes ici pour parler de sexe, et la première chose qu'il faut que tu comprennes, c'est que ça n'a rien de condamnable. Tout ce que j'aimerais, c'est que tu te sentes suffisamment en confiance pour parler ouvertement.
Mélanie (jetant un œil en direction de Sarah, gênée): C'est que…
La jolie spécialiste invita d'un regard concerné Mélanie à confier ce qu'elle avait à dire, gardant le silence pour lui laisser le temps de s'exprimer.
Mélanie: Je pensais qu'on parlerait surtout seule à seule en fait, et je…
Dr. Williams (hochant légèrement la tête): Je vois, et je comprends. Mais il faut que tu saches que la profession m'interdit de m'entretenir avec un mineur sans la présence d'un parent. Mais personne n'est ici pour te juger et nous sommes avant tout là pour toi, je suis là pour toi Mélanie, pour que nous parlions ensemble. Ta mère n'est là qu'en t'en qu'observatrice, et elle n'interviendra que lorsque je l'y inviterais, et elle le sait déjà, n'est-ce pas Madame de Frémont…?
Sarah: Tout à fait. Je ne suis pas ici pour prendre parti, tout ce que je veux c'est trouver un terrain d'entente.
Dr. Williams: Tu vois…? Ta mère est là mais c'est entre-nous que ça se passe. C'est ok pour toi…?
Mélanie (lui souriant pour la première fois): Je pense que oui.
Dr. Williams (émettant un grand sourire satisfait): Génial…!
C'est ce médecin qui était génial pensèrent intérieurement et en cœur les deux jeunes femmes assises côte à côte, pour des raisons différentes, mais toutes deux un peu plus détendues de voir que les choses se passaient si bien, rendues bien plus faciles par la charmante femme-médecin.
Dr. Williams: Bien, alors il s'agit de masturbation. Commençons par le commencement, tu te masturbes souvent…?
Malgré la mise en confiance de l'autre femme, la jeune et jolie brune piqua un far, encore peu habituée à parler des choses du sexe aussi crument, elle qui était encore vierge et qui n'abordait le sujet qu'avec des amies de son âge faussement libérées.
Dr. Williams: Rassure-toi et oublie toute honte. Ici on appelle un chat une chatte…!
Riant de sa propre plaisanterie, la spécialiste du sexe fut heureuse de constater que sa petite blague avait eu l'air d'avoir touché au but, puisque sa jeune patiente émit un rire chatoyant bien que subtil en retour. Il lui fallait continuer sur cette voie pour apprivoiser la jeune fille et l'ouvrir à elle.
Dr. Williams (poursuivant): Moi aussi il m'arrive de me masturber, c'est un plaisir qui n'a rien de coupable. Et je pense même que toutes les femmes devraient le faire de temps à autre.
Finalement, Mélanie ne regrettait pas d'être venue. Elle sentait qu'avec cette femme, elle pourrait parler. Le Docteur Williams avait l'air d'être avant tout une femme, avant d'être ce médecin austère à blouse blanche que l'image du corps médical renvoyait habituellement à Mélanie, et une femme vraiment libérée qui lui parlait de sa propre sexualité comme à une amie autour d'une tasse de thé. Une amie dont le décolleté de sa généreuse poitrine devait lui attirer les œillades d'une grande partie de la gente masculine pensa-t-elle. Quelque chose dont la jeune et belle brune cherchait de son côté à se protéger, n'osant pas mettre en valeur un corps dont elle n'avait pourtant aucune honte. Elle se fit la réflexion que si c'était ça une femme libérée et en accord avec sa sexualité, alors c'est qu'elle était en réalité une fille vachement coincée.
Se disant qu'elle devait faire quelques efforts pour paraitre plus comme elle, comme cette femme à laquelle elle se dit qu'elle aurait de la chance de ressembler si elle le pouvait – sans aucune conscience de son propre potentiel de sex-appeal – Mélanie prit sur elle de répondre.
Mélanie (prenant du courage, retrouvant peu à peu son assurance): Je le fait. Je veux dire, je me masturbe c'est vrai.
Ca y était, on arrivait au délicat moment où la jeune fille commençait à se confier, la praticienne savait qu'elle devrait choisir ses mots avec soins pour maintenir le lien de confiance qu'elle avait réussi à tisser avec sa patiente, trouver l'équilibre entre la rudesse de la franchise et la délicatesse des encouragements.
Dr. Williams: Voilà un bon début. A quel rythme…? Une fois par mois…?
La jolie Mélanie ne put empêcher un petit rire de passer le barrage de ses lèves douces et roses, réalisant sans qu'elle n'ait à réfléchir que la fréquence de ses masturbations était bien plus élevée. Trop élevée…? Un petit doute s'insinua dans son esprit à ce propos.
Dr. Williams (souriant, amusée): Je vois… C'est plus d'une fois par mois alors…
Ce n'était pas vraiment une question, plutôt une constatation amusée faite à haute voix, à laquelle Mélanie prit quand même la peine de répondre d'un hochement de tête affirmatif.
Dr. Williams: Plus d'une fois par semaine…?
Cette fois-ci la jolie jeune fille dut réfléchir pour évaluer le nombre moyen de ses petits plaisirs solitaire. Quand elle réalisa le chiffre elle répondit plus vaguement qu'elle l'aurait voulu, ne sachant trop si la réponse exacte serait convenable aux oreilles de sa belle-mère plus que de la sexologue.
Mélanie (acquiesçant): Oui, plusieurs fois.
Dr. Williams (s'avançant en entrecroisant ses doigts, les coudes sur le bureau): Mais encore…? N'aies pas peur d'être précise, je préférerais pouvoir me baser sur des exactitudes.
Réagissant aux gestes de la belle sexologue, le regard de Mélanie fut capté une fois de plus par le décolleté de l'autre femme, qui était maintenant pointé droit sur elle, ses yeux s'agrandissant à cette vue. La jeune fille déglutit et se dit que décidément, le Docteur Williams n'avait pas froid aux yeux, ni ailleurs.
Dr. Williams (appelant): Mélanie…?
Mélanie (émettant un léger sursaut): Hein…!? Heu, oui…?
La jolie praticienne s'amusait intérieurement des réactions de la belle Mélanie à son égard, elle avait parfaitement conscience de l'effet que ses atouts pouvaient avoir sur les autres; du désir, souvent; de la jalousie, parfois; mais aussi de l'indignation, plus rarement. Mais en t'en que sexologue praticienne, elle savait que son corps était aussi sa vitrine, et elle savait le mettre en valeur pour se mettre en avant.
Dr. Williams: Tu étais sur le point de me dire combien de fois tu te masturbe par semaine…?
Mélanie (inspirant puis expirant): Deux-trois fois par semaine.
Dr. Williams: Plutôt deux ou plutôt trois…?
Mélanie (avouant): Plutôt trois.
Une pointe de gêne ressurgit en elle lorsque Mélanie vu subrepticement mais de façon visible le visage du médecin tiquer au chiffre qu'elle venait de donner. De toute évidence elle était un peu surprise. Mais qu'est-ce que ça pouvait bien vouloir dire…? Le doute et l'incertitude poussèrent Mélanie à poser la question sans attendre que le docteur ne s'exprime à son tour.
Mélanie (redoutant un peu): Est-ce que c'est mal…?
Dr. Williams: Mal…? Non, ce n'est pas mal. Dis-moi plutôt, tu as un petit ami ou une petite amie…?
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