Sur l'écran apparurent côte à côte deux images, d'un côté la première de la série de trois du test, et représentant un jeune homme torse-nu et musclé. De l'autre une photo d'elle que Mélanie n'avait pas encore vue, et où elle avait les yeux clairement froncés.
Dr. Williams: Tu dirais que tu as l'air heureuse sur cette première photo…?
Mélanie (découvrant par le fait): Non.
Enchainant avec le cliché suivant, représentant en noir et blanc un trentenaire en tenue d'Adam.
Dr. Williams (questionnant): Et sur celle-là…? Plus ou moins…?
Mélanie (se découvrant la mine fermée en une moue indisposée): Moins.
Sur la double image suivante, Mélanie reconnue tout de suite la première photo qu'elle avait vu d'elle, l'air dégouté, et vit qu'elle correspondait à l'image du sexe masculin mis en évidence sur la première série de photos, qui ne représentait que des hommes.
Dr. Williams (questionnant à nouveau): Et sur celle-là…?
Mélanie (à nouveau gênée par l'image): Moins.
Dr. Williams: Très bien, poursuivons.
Découvrant la nouvelle photo, Mélanie nota une différence tout aussi marquée que pour la précédente, mais positivement cette fois, puisque son visage affichait un air plus neutre et naturel face au couple marchant sur la plage.
Dr. Williams: Et sur cette photo…?
Mélanie: Plus détendue.
Dr. Williams: Plus ou moins me suffisent. Et sur celle-là…?
Le couple qui s'embrassait et une Mélanie au regard plus doux s'emparèrent de l'écran.
Mélanie: Plus.
Le Docteur Williams enchaina avec la dernière des trois photos mettant en scène un homme et une femme, l'image du couple faisant l'amour dans le fauteuil, face à laquelle Mélanie reconnue à nouveau sa propre photo, où elle apparaissait avec un léger sourire. Devançant la question à venir, la jeune fille prit l'initiative de répondre.
Mélanie: Plus.
Dr. Williams: Dernières images.
La jeune fille découvrit une nouvelle photo inédite d'elle-même, un franc sourire sur le visage, accompagnée par le cliché du petit groupe de jeunes femmes.
Mélanie (relevant l'évidence): Plus.
La sculpturale surfeuse en premier et son bikini accompagnèrent la photo sur laquelle Mélanie se mordait la lèvre, le regard assombrit par l'appréciation.
Mélanie (déglutissant): Plus.
Le top-modèle défilant pour une prestigieuse marque de lingerie apparu en dernier, avec une Mélanie aux yeux pétillants. Mais semblait-elle plus heureuse…? Ou moins…? Mélanie n'était pas certaine de le discerner. Son visage exprimait autant de bonheur apparent sur les deux mais d'une façon difficilement différenciable.
Mélanie (hésitante): Je ne sais pas… pareil…? Mais différent.
L'experte en sexologie ayant pris davantage ses aises en s'épanchant sur le bureau au fur et à mesure que les clichés défilaient, sa position offrait à présent à la belle femme-enfant, qui s'était elle-même bien avancé sur le meuble afin de mieux scruter l'écran, une vue toute à fait imprenable sur la jolie poitrine arrondie de la belle noiraude. Une vue plongeante dans le décolleté de la plus féminine des médecins que la jeune et belle Mélanie ne fut pas en mesure de manquer, en y plongeant malgré elle les yeux, au moment où la femme en question l'interpella à nouveau.
Dr. Williams (suivant le regard de la jeune fille posé sur sa poitrine): Tout ça est très bien, et très révélateur… Vous pouvez vous réinstaller comme il faut, nous en avons finis avec les tests par ordinateur.
La jeune fille et sa belle-mère reprirent leur place de départ, le Docteur Williams faisant de même en redisposant les éléments de son bureau. Pour elle arrivait maintenant le moment délicat de confronter sa jeune patiente aux conclusions très claires qu'amenait ce premier test, et qui allaient dans le sens des soupçons qu'elle avait émis au sujet de l'orientation sexuelle de Mélanie.
Dr. Williams: Avant que je ne commente les résultats proprement, j'aimerais que tu me dises ce que selon toi nous révèle ce test. Mélanie…?
Mélanie: Oui. Eh bien…
Cette partie était toute aussi délicate pour Mélanie. La jeune fille avait pris conscience au fur et à mesure de sa propre observation qu'elle apparaissait plus rayonnante de cliché en cliché, enfin du moins si on exceptait ceux où n'apparaissaient que les garçons. Et au final c'est bien ça qui lui faisait le plus peur, pourquoi avait-elle l'air si indisposée à la vue des photos les représentant alors que tout ce qu'ils montraient était le modèle type du beau gosse, un nu artistique d'un homme adulte, et même si exposé dans toute sa gloire, ce qui ne restait au final que le symbole de la virilité masculine…? Rien de véritablement choquant en somme, pourtant même lorsqu'elle les avait vus sur le moment, elle avait ressenti ce même trouble déplaisant clairement restitué sur les images.
C'était peut-être justement ça le piège, dire que l'on préférait les images masculines alors que ce n'était pas le cas…? En tout cas elle mentirait en le disant, et peut-être que c'était cette volonté de prouver à tout prix son hétérosexualité que devait illustrer ce test, en réfutant la beauté des derniers clichés et en enjolivant faussement celle des premiers.
De toute façon, il n'y avait aucune honte à avoir aimé des images dont les sujets étaient des femmes pensa Mélanie, en tentant de se montrer aussi objective que possible. Et elle devait admettre que c'étaient clairement celles qui avaient sa préférence, et ça se voyait sur les photos. Puis au final, ce n'était pas comme si on y voyait des femmes nues ou coucher ensemble, alors pourquoi nier…?
Mélanie (honnête): J'avoue que j'ai préféré les dernières images aux premières.
Dr. Williams: Dire que tu as davantage apprécié la troisième série d'images à la deuxième serait une affirmation juste selon toi…?
Mélanie (comparant les deux intérieurement): Oui.
Dr. Williams: Comme il serait juste de dire que tu as moins aimé la première série d'images que la seconde…?
Mélanie (se remémorant): Oui.
Dr. Williams: Bien, parce que c'est effectivement ce que révèle le test. Et le fait que tu aies l'objectivité de le reconnaître va me permettre de t'exposer le résultat sans détour.
Bien, pensa Mélanie, ainsi elles en auraient plus vite fini, on allait enfin lui dire qu'elle était hétéro, et elles allaient pouvoir passer à la suite.
Dr. Williams: Ce premier test va totalement dans le sens de mes impressions, et confirment mon intuition première. A savoir qu'on est en présence d'un amour des femmes, et pas des hommes.
La sincère déconvenue de cette annonce aurait pu faire éclater de rire la jeune fille, si ce n'était l'air concerné, bouche pincée, qui indiquait que le médecin spécialisé en sexologie était on ne peut plus sérieuse. Le rire jaune se le disputa donc avec la stupeur, et tout ce qui sorti de la bouche de Mélanie fut un hoquet de surprise. La constatant interdite devant elle, le Docteur Williams fit le rapport exact du test que Mélanie venait de passer.
Dr. Williams: La première série de photos a mis en évidence un mouvement défensif de recul et un rejet immédiat des sujets masculins, alors qu'elle en est pourtant un éventail avantageusement représentatif. La seconde série de photos a mis en évidence une claire acceptation une fois la présence d'un sujet féminin venue compenser la présence des sujets masculins, rendus secondaires. Et enfin la dernière série met en évidence un éveil instinctif de l'intérêt dès lors que les sujets se sont révélés exclusivement des femmes, suscitant sans conteste un désir évident alors même que les images y sont volontairement moins suggestives que pour les hommes.
Mélanie (cherchant le temps de réfléchir): Mais non…!
Ca ne pouvait pas du tout dire ça…! Ce n'est pas parce qu'elle avait préféré regarder des photos de femmes plutôt que des photos d'hommes que ça voulait dire qu'elle était homo. Elle ne l'était pas…! Elle s'était peut-être trop concentrée sur les images…? Ou pas assez…? Peut-être qu'elle aurait dû se forcer pour montrer qu'elle aimait les garçons, et pas les femmes…? Mélanie avait besoin de réfléchir pour comprendre ce qui avait été de travers pour qu'elle réussisse à rater un test auquel on ne pouvait pas échouer.
Dr. Williams (basculant à nouveau l'écran de l'ordinateur): Les réactions physiologiques ne mentent jamais. Regarde et dis-moi en toute honnêteté que tu ne vois pas l'envie dans ton regard.
Posant à contre cœur ses yeux sur l'écran, Mélanie observait maintenant avec gêne et une pointe de colère contre elle-même ce visage qui trahissait clairement l'émotion dont parlait la sexologue.
Dr. Williams (commentant l'image): Le pincement appréciateur de tes lèvres, l'important afflux de sang qui rougie tes joues, la dilatation quasi-totale de tes pupilles. Une réaction instantanée à la vision d'une sportive jolie et désirable. Et maintenant regarde ce que ça donne quand tes yeux se posent sur un beau garçon à peine plus âgé que toi, tout aussi sportif et pleinement mis en valeur.
Mélanie (détourant son regard devenu dur de l'écran, tapant convulsivement du pied): Je…!
Dr. Williams (enfonçant le clou): Je suis d'accord, le contraste se passe de commentaire. Et je dirais même en toute franchise que le test est si éloquent avec toi, que je ne ressens pas le besoin d'effectuer le second. Ton homosexualité ne fait aucun doute pour moi Mélanie, elle est clairement détectable, même si probablement sous-jacente seulement. Ce qui est tout à fait normal dans ton cas puisque qu'en l'absence de partenaire, je me doute que tu n'as pas eu d'expériences pour en prendre conscience par toi-même jusqu'ici.
Ca fusait littéralement dans l'esprit de Mélanie, elle commençait à fulminer et était sur le point de céder à son énervement quand le sanglot qui éclata chez Sarah interrompit le fil de ses pensées.
Sarah (essuyant ses larmes, se forçant clairement à lui sourire): Ce n'est rien Mélanie, excuse-moi pour ça. Je te promets que je serais là pour toi, je te soutiendrais quoi qu'il arrive. Je t'aime et je ne veux pas refaire la même erreur.
Et voilà qu'elle recommençait à faire souffrir la seule personne qui en dehors d'Alysson avait montré un intérêt sincère à son égard au cours de sa vie. Il fallait arrêter ça une bonne fois pour toute…! Et si ça n'était pas avec le premier test, ce serait avec le deuxième.
Mélanie (déterminée): Faisons ce deuxième test. Faisons-le que je puisse prouver ce que je dis…!
Le Docteur Williams s'enfonça dans son fauteuil et émit un profond soufflement, joignant ses mains et tournant ses pouces en pesant visiblement le pour et le contre. La spécialiste savait pertinemment à l'avance à quoi aboutirait le test, et ça ne serait certainement pas dans le sens de ce que pensait prouver la jeune fille. Et si elle voyait juste, son expertise lui disait qu'il allait lui falloir exercer tout son talent pour canaliser sa belle et jeune patiente après ça. Mais c'était aussi pour surmonter ce genre de challenge qu'elle avait choisi de se spécialiser dans cette branche après avoir obtenu un premier diplôme de gynécologie.
Dr. Williams (consentant): Très bien. Je ne suis pas absolument certaine que ça soit une bonne idée, mais puisque tu as l'air motivé, allons-y.
Le joli médecin aux formes avantageuses se leva de son bureau pour inviter les deux femmes à passer dans la pièce d'à côté, où se trouvait le bloc médical agencé pour répondre aux besoins des interventions et auscultations de son activité professionnelle.
Dr. Williams: Je vais te demander de te déshabiller pour l'auscultation nécessaire au test. Tu peux déposer tes vêtements sur la chaise derrière toi et venir ensuite t'allonger dos sur la table d'examen.
Enfilant sa blouse réglementaire, toute aussi chic que sa tenue, blanche aux manches courtes et aux attaches dissimulées derrière un empiècement bleu courant sur sa longueur, la praticienne se rendit vers le large lavabo pour se laver méticuleusement les mains, sous les yeux d'une Mélanie qui se dit que cette Nina Williams donnait décidemment un tout nouveau sens au fantasme de la doctoresse. Obtempérant à la demande, Mélanie commença à se dévêtir tandis que la femme-médecin s'en retourna vers elle.
Observant la jeune fille, dans l'attente, malgré son professionnalisme la spécialiste était curieuse de découvrir si le corps si enjôleur de la belle adolescente serait une fois dénudé aussi fantastique qu'il le promettait. Avec toutes les horreurs qu'elle avait pu voir au cours de sa carrière, elle n'allait pas bouder son plaisir de pouvoir apprécier la beauté pure faite-femme lorsqu'elle l'avait sous les yeux.
Cependant, même une femme au physique extrêmement avantageux comme Nina Williams, et possédant un œil d'expérience particulièrement avisé, n'avait pu s'attendre à voir apparaître sous ses yeux une telle beauté. Découvrant des courbes parfaites, une silhouette élancée et une musculature tonique sous couverts d'une peau laiteuse et sans défauts, elle dut se forcer à décrocher pour reprendre la parole.
Dr. Williams (se retournant, luttant contre une bouffée de chaleur): Tu peux enlever les sous-vêtements.
Il lui fallait se maîtriser. Elle était une professionnelle expérimentée, habituée à la nudité, aussi agréable soit-elle à regarder, elle n'allait tout de même pas se laisser consumer par la vision d'une patiente…! Surtout pas si jeune…! Elle finit par se retourner pour vérifier que la jeune fille avait fini de se dévêtir, et bien mal lui en pris.
Car son esprit abdiqua alors totalement quand elle découvrit Mélanie nue devant elle. Son esprit plongea dans le lointain pour tenter de trouver une comparaison humaine à la divine splendeur de la créature, que l'on aurait dite sculptée pas les Dieux. Peu de femmes avaient dû au cours du temps posséder une beauté telle qu'elle fut capable de marquer l'histoire à elle seule, telle la légendaire Hélène de Troie, et personne n'était plus là pour en témoigner. Aussi le Docteur Williams ne prenait pas le moindre risque de mentir en affirmant intérieurement que jamais telle magnificence n'avait foulé cette Terre.
Comme hypnotisée et sans se rendre compte du trouble apparent qu'elle laissait voir à Mélanie, la séduisante sexologue lui indiqua de s'installer d'un geste de la main et la vit s'exécuter en silence. Son poux s'emballait, son sang pulsait dans ses veines et elle sentit ses membres être envahis par une sensation proche de l'engourdissement. Elle était littéralement plantée là, en plein émoi devant l'adolescente. C'était la première fois qu'une chose comme ça lui arrivait, et ça n'était pas du tout prévu…! Se mordant fortement la lèvre inférieure pour retrouver ses esprits, le joli docteur lança un regard circonspect sur la belle-mère de la jeune fille, Sarah, sagement positionnée debout sur le côté.
Cette dernière, bien que maugréant intérieurement sur l'effet que le corps nu de sa belle-fille produisait sur elle malgré sa purge matinale, se félicita toute de même de s'être masturbée à outrance en prévision, sans quoi elle aurait encore plus de difficulté à maintenir un calme apparent. Et dire que ce n'était sans doute pas fini…
Confortablement installée sur la table d'examen qui consistait en un grand fauteuil modulable, que le Docteur Williams pris soin d'incliner pour qu'elle se retrouve en position allongée, Mélanie était pensive. Elle venait de reconnaître sur le visage de la sexologue exactement la même expression de désir qu'elle avait pu observer sur son propre visage en photo un instant auparavant. Elle en était sûre. Mais ce dont elle doutait était d'en être à l'origine. Pouvait-elle vraiment, elle, une simple adolescente de 16 ans, jolie mais banale, lui avoir provoqué un tel effet, alors qu'en plus elle s'était affichée devant ses yeux dans une petite-culotte blanche type petit-bateau et un simple soutien-gorge en coton assorti…? Sans savoir que l'innocence de ses dessous avait en réalité décuplé la charge érotique de sa tenue, Mélanie se fustigeait d'être apparue aussi gourde et négligée devant une vraie femme comme le docteur Nina Williams, qui à la regarder, et de ce qu'elle avait pu voir de son soutien-gorge, ne devait certainement porter que des dessous affriolants.
Tirant à sa suite un plateau à roulette sur lequel reposait un petit bol dans lequel elle avait disposé une petite quantité d'huile pour le corps, le Docteur Williams s'immobilisa au niveau des épaules de la jeune brune qui avait suivi distraitement son mouvement dans la pièce, puis s'accorda un dernier regard sur son divin corps avant de lui adresser la parole d'une façon plus sensuelle et flatteuse que le ton rassurant qu'elle avait voulu prendre.
Dr. Williams (la scrutant des pieds à la tête): Filles ou pas… en tout cas tu n'as pas fini d'en faire tourner des têtes… tu es magnifique.
La séduisante noiraude à la blouse blanche avait achevé de lui parler en lui adressant un sourire sincère, ses yeux dans les siens.
Fière d'être ainsi mise en valeur par les mots d'une femme que tous les hommes de la terre devaient convoiter, Mélanie s'enorgueillie de l'idée que, peut-être, elle puisse être assez belle à ses yeux pour être la cause des rougeurs du médecin qui vint se placer derrière sa tête. Ca voudrait dire qu'elle était peut-être à moitié aussi jolie que les garçons qu'elles croisaient le disaient, sans qu'elle ne prête de crédit à leur propos puisqu'elle le savait, les garçons étaient prêts à dire tout et n'importe quoi pour arriver à coucher. Mais avec le Docteur Williams c'était différent. C'était une femme. Une belle femme. Oui, Mélanie était flattée.
Mélanie (touchée, chuchotant involontairement, en réponse): Merci.
Le Docteur Williams aurait voulu lui dire que c'était à elle de la remercier pour avoir l'opportunité, comme sa tâche le demandait, d'avoir à apposer ses mains sur une anatomie d'une grâce sans égales, un privilège, un véritable cadeau que lui faisait la jeune fille. Mais elle devait maintenant et avant tout se concentrer sur son travail, car il fallait faire les choses bien, elle prit donc une profonde inspiration pour laisser derrière elle son moment d'égarement et agir de façon adéquate. En commençant par instruire Mélanie du déroulement à venir.
Dr. Williams: Tu vois le tableau cérébral sur le mur…? La zone en bleu est l'hypothalamus. C'est cette partie du cerveau qui gère les stimuli hormonaux tels que les phéromones. Elle contrôle également la production des lubrifiants sexuels naturels du corps. Et surtout, c'est là que sont gérées les fonctions nerveuses autonomes, celles que l'on ne contrôle pas par la volonté, ce qui inclut les influx nerveux provenant entre autre des zones érogènes et sexuelles.
La jeune fille regardait le schéma disposé sur le mur en tournant la tête, visualisant l'endroit dans son crâne par où passait le plaisir sexuel.
Dr. Williams: En somme, cette partie du cerveau contrôle le plaisir inconscient et physique. Et c'est cette zone que je vais chercher à stimuler par le toucher cette fois. Ainsi, si tu n'es pas attirée sexuellement par les femmes, que tu n'es pas lesbienne, alors tu ne pourras exprimer aucune réaction à mes stimuli, même si tu le voulais. En revanche, si réaction il y a à mes stimuli féminins, ça indiquera indubitablement l'homosexualité. C'est biologiquement infaillible.
Alors c'était tout…? C'était aussi simple que ça…? Le Docteur Williams, une femme, allait tenter de provoquer du désir sexuel chez elle, et son corps allait de lui-même refuser ce même plaisir du fait qu'elle ne soit pas homosexuelle. Mélanie se détendit largement et elle permit à son corps de se relâcher de lui-même à l'idée que ça allait être si facile, et qu'elle n'aurait même rien à faire. Voilà un test qu'elle ne pouvait pas louper, se rassura-t-elle innocemment.
Dr. Williams: Pour commencer nous allons devoir amener ton corps à l'état de relaxation souhaité. Pour ça je vais me servir de cette huile hypoallergénique naturelle et te masser doucement afin de t'y aider. Ensuite, je progresserais sur les zones plus érogènes et intimes pour mesurer le niveau de réactivité. Je vais débuter par ton visage, d'accord…?
Mélanie: Oui, c'est bon.
Dr. Williams: Chuuu, ne parles plus. Ferme simplement les yeux et fait le vide. Laisse ton corps se détendre, et ne pense plus à rien.
Son discours avait permis au Docteur Williams de finir de se préparer mentalement à effectuer le test en visualisant les gestes précis qu'elle allait devoir effectuer, et sans plus attendre de réponse, humecta ses doigts de quelques gouttes d'huile dont elle enduit ses mains, avant de les apposer sur les tempes de sa patiente.
Les mains douces et chaudes du médecin s'activèrent doucement, apportant un apaisement de plus en plus important à la jeune fille, qui se laissa tranquillement glisser dans une agréable torpeur tandis que les minutes s'écoulaient. Les doigts se montraient experts dans l'art de prendre leur temps, intensifiant le bien-être de Mélanie au fil de leur progression lente sur son corps. La force imprimée augmenta au fur et à mesure que les phalanges fureteuses se firent insistantes sur certaines zones; caressant les clavicules graciles, contourant le galbe des seins, fondant sur le ventre plat, épousant les hanches fermes, pressant les cuisses sveltes, cajolant les pieds et les orteils. Seule l'éphémère interruption des doigts replongeant dans l'huile douce venait ponctuer le massage qui gagnait en intensité.
La belle Mélanie était déjà à demi-somnolente lorsque les paumes remontèrent le cours de sa peau de soie, le long des jambes, s'infiltrant entre le haut des cuisses, remontant dans l'aine pour presser le pubis juvénile et finirent pas fondre sur le sexe aux chairs délicates et ouvertes d'aises.
Se rapprochant pour appuyer ses appositions, la belle femme-médecin put sentir le subtil parfum qui émanait à peine du plus exquis des fruits féminin qu'il lui ait été donné l'occasion de voir. Si beau, si tendre et ferme à la fois, se repaitre d'une telle ambroisie des sens, ce devait être ça la nourriture des dieux. Un sexe qu'elle se permit de dévorer avec ses doigts sans plus savoir distinguer si elle était mue par l'appel du devoir ou celui de l'envie. Sentir le velouté intime des exquises chairs intérieures de cet écrin divin lui coûtant un effort terrible pour contrôler ses phalanges attentives dont elle maudit la sensibilité.
S'apercevoir que la jeune fille respirait maintenant en expirant d'un souffle plus fort et enlevé, comme un profond métronome de son plaisir grandissant, ne l'aida pas à calmer les ardeurs qui menaçaient de l'empêcher de franchir les limites de ce qu'il était convenu de faire. Malgré sa condition de professionnelle, malgré ses propres préférences, malgré sa position – ou à cause de celle-ci – la spécialiste du sexe sentit le sien s'éveiller à la vie tandis qu'elle sentait Mélanie s'éveiller à l'extase sous ses doigts.
Celle-ci ne réalisa, elle, que trop tardivement qu'elle était en train de prendre du plaisir. Que les sensations physiques agréables avaient laissé place à un ressenti charnel et sexué. Cheminant sensuellement sur le chemin de la volupté, elle était lentement mais sûrement en train de prendre son pied…! Une alarme résonna dans sa tête. Ce n'était pas possible…!
Elle s'était pourtant évertuée à faire le vide. A ne penser à rien de sexuel, à aucun garçon, pas même à son beau prof de tennis qui égaillait encore ses fantasmes il y a peu, et qui désormais parasitait son esprit de pensées qui l'empêchaient d'arriver à se faire jouir. Où était passé son blocage d'ailleurs…? Elle était surtout venue pour s'en libérer certes, mais certainement pas de cette façon…!
Pourtant le plaisir était là, c'était une donnée incontestable. Mais elle ne pouvait décemment pas jouir sous les attouchements d'une femme…?! Elle n'était pas homosexuelle…! Alors elle ne pouvait pas. Elle ne voulait pas. Mais depuis une semaine elle avait eu tellement envie de jouir… Dans son plaisir elle réalisa, elle pourrait y mettre un terme et s'y soustraire. Il lui suffirait de demander à l'autre femme de s'arrêter, mais ce serait admettre la trahison de son corps, et c'était l'effet inverse qu'elle cherchait à obtenir. Et il y avait que c'était bon, c'était vraiment très bon.
Dr. Williams (la voix posée): Voilà…
Eh puis soudain, tout s'arrêta.
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