Jeudi 8 octobre 4 08 /10 /Oct 20:48

Chapitre 2f : Bonjour docteur: le partage de l'amour

 

Dr. Williams (avec un chaleureux sourire): Alors Mélanie, pas trop déçue…?

 

Que les tests soient finis…? D'être rassurée sur sa capacité à avoir du plaisir…? De ne pas être homosexuelle…? Et de s'avoir ce poids retiré de l'esprit de sa belle-mère…? Certainement pas.

 

Mélanie (cherchant à formuler): Je… heu… Non.

 

Dr. Williams: Oh, super…! Je suis ravie de savoir que tu es en accord avec la réalité des choses.

 

Mélanie: Je suis heureuse que ce deuxième test ait permis d'écarter tous les doutes. Je voulais vraiment éviter que Sarah se fasse du souci à cause de moi.

 

Dr. Williams: C'est vrai que ta mère s'est retrouvée un peu déboussolée mais elle tient sincèrement à toi, et son dévouement force l'admiration. Tu peux être fière d'elle.

 

La jeune Mélanie retourna son automatiquement son attention sur la femme en question, qui s'adressa à elle.

 

Sarah: C'est vrai. J'ai trop vite réagis sous le coup de l'émotion sur le moment, mais avec les mots du docteur, du recul, et mon expérience passée avec Alysson, je suis en mesure d'accepter la situation. Je te donne ma parole que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu vives bien ton homosexualité.

 

Hein…!? Attendez… Non, il devait forcément y avoir un malentendu.

 

Mélanie (l'angoisse renouant son ventre): Mon homosexualité…?

 

Dr. Williams (le regard froncé): Je croyais que tu avais compris… Tu es lesbienne, tout ça ne laisse plus planer aucun doute là-dessus Mélanie. Mais je n'ai pas de raison d'être désolée pour toi, et tu ne dois pas non-plus, ça n'a rien d'une mauvaise nouvelle. Au contraire…! Maintenant que nous sommes fixées sur ce point, nous allons pouvoir aller de l'avant.

 

Mélanie (répliquant): Mais je ne suis pas désolée, surtout pas de ne pas être homosexuelle…!

 

Dr. Williams: Dans ce cas, où tu ne te connais pas suffisamment, ou tu te mens à toi-même. Dans les deux cas tu réfutes la vérité.

 

Mélanie (s'assombrissant): La vérité c'est que je ne suis pas homo.

 

Dr. Williams (retraçant): La vérité c'est que tu as été dégoûté à la vue de garçons sexy, de beaux abdos musclés, et d'une jolie bite vaillante. La vérité c'est que tu t'es mordu les lèvres de désirs pour des filles canons en bikini et en lingerie fine. La vérité c'est que tu as joui sous mes doigts, deux fois…! La vérité Mélanie, c'est que les filles bi et hétéros ne font pas tout ça.

 

La jeune fille se retrouva coite dans sa brouille intérieure. Que pouvait-elle dire à ça…?

 

Dr. Williams: Et sans parler du fait que depuis que tu es entrée dans ce bureau tu louches en permanence sur mes attributs, ce qui me flattes certes, mais ce qui en dit aussi long.

 

Mélanie (la désignant des deux mains): Mais ça c'est de votre faute…! C'est parce que vous êtes…!

 

La jeune fille s'interrompit, cherchant un qualificatif.

 

Dr. Williams (arquant un sourcil): Parce que je suis…?

 

Mélanie: Sexy…!

 

Dr. Williams: Voilà qui est éloquent.

 

Mélanie (secouant la tête): Ce n'est pas ce que je voulais dire. Mater des filles sexy ne fait pas de moi une homo. Je ne le suis pas, un point c'est tout…!

 

Dr. Williams: Est-ce que tu t'entends parler…? Tu n'oses même pas prononcer le mot: lesbienne. On dirait que ton corps cherche à te le hurler mais que tu fais la sourde oreille. Les tests ont parlé, ton corps a parlé, les résultats sont là. Tu ne peux pas nier ce qu'il s'est produit.

 

Mélanie (s'entêtant): Non, mais c'est vous qui vous trompez…!

 

Dr. Williams (cédant à l'exaspération): Mais ce n'est pas moi qui ai passé ces tests Mélanie…!

 

L'argument était imparable. Froid. Cruel. Car tout était vrai. Par deux fois son cerveau et son corps avaient été stimulé, à sa propre demande, elle l'avait voulu. Et par deux fois ils avaient régis, sans la moindre équivoque. Elle avait vu le plaisir dans ses propres yeux, l'avait ressenti entre ses cuisses, avait joui comme jamais. Elle avait eu la conscience de ce que ça signifiait sur le moment, de prendre du plaisir à être touchée par une femme, et elle s'en était voulue de l'avoir ressenti, elle avait voulu s'en cacher. Gêne. Honte. Culpabilité. Colère. Déni…? Etait-ce possible…? Que son corps soit en contradiction avec sa pensée…? L'opposition ne nait pas d'une vérité admise. Et que refusait-elle d'accepter…?

 

Mélanie (la tête basse): Je ne veux pas l'être.

 

Dr. Williams: Pourquoi…?

 

Mélanie (perdant pieds): Parce que je ne le suis pas.

 

Dr. Williams: C'est le serpent qui se mord la queue. Ecoute, je ne suis pas là pour t'épargner je te l'ai dit. Ca ne te rendrait pas service. Je suis là pour te venir en aide. Alors envisageons les choses dans l'autre sens: que gagnerais-tu à être hétéro…?

 

Mélanie (récitant): Je pourrais sortir avec des garçons. J'ai toujours voulu en trouver un qui m'aime vraiment, pouvoir me marier, avoir des enfants, fonder une famille. Avoir le foyer uni que je n'ai jamais eu.

 

Dr. Williams: C'est parce que vous partagez les mêmes aspirations que vous bloquez sur les mêmes peurs. Madame ta mère ici présente, n'avait pas réalisé à l'époque que tout ce qu'elle espérait pour sa fille ainée, puis toi, tout ce dont tu viens de me parler; de l'amour, du mariage, de fonder un foyer, que tout cela reste à votre portée.

 

Mélanie: Oui mais…

 

Dr. Williams: Le regard des autres…? Tu ne vis pas pour les autres Mélanie, ta vie t'appartient. Crois-moi, tu seras bien plus heureuse à partir du jour où tu auras accepté ta nature profonde que d'aller contre elle à cause de certitudes futiles montées en tête d'épingles par la société. Tu dois te focaliser sur ce qui est en mesure de t'apporter le bonheur, et tu sais aujourd'hui que tu as deux personnes qui t'aiment et t'accepteront comme tu es, c'est une grande chance.

 

Reportant le regard sur sa belle-mère, Mélanie vit cette dernière lui sourire chaleureusement en inclinant la tête, confirmant les paroles du médecin. La jeune fille réfléchit. Si une femme comme Sarah pouvait accepter l'homosexualité de ses deux enfants, ne pouvait-elle pas l'accepter elle aussi…? Ou au moins l'envisager…?

 

Mélanie (les yeux perdus dans le vague): Je ne sais pas si je pourrais. C'est si loin de ce que j'ai toujours imaginé.

 

Dr. Williams: Tu es belle, forte et bien entourée, tu pourras. Le savoir est déjà une bonne chose mais la connaissance de soi s'acquière avec le temps. Tu apprendras à te découvrir. Et nous nous reverrons aussi, ne serait-ce que pour le suivit, nous parlerons.

 

La jeune fille était à point, le moment était maintenant propice à évoquer l'irrévocable.

 

Dr. Williams: Mais au-delà de cette découverte arrivée à une période parfaitement adéquate pour avoir les meilleures chances de t'épanouir en t'en que femme, il reste ce problème d'ordre physique pour lequel je viens de te traiter avec cette injection, et pour lequel il va falloir prendre des mesures radicales.

 

Mais le problème avait été réglé puisqu'elle avait eu un orgasme…!

 

Mélanie (s'exclamant, perdue): Mais ça a marché…! J'ai joui, j'ai joui très fort…!

 

Dr. Williams (tempérant): Oui, et c'est encourageant, mais il faut mesurer les choses à leur contexte. D'une part c'était la première fois que ton corps a pu expérimenter le plaisir sexuel en exprimant son amour inné pour les femmes, et de plus c'était dans la période d'effet optimum de cette resensibilisation. Donc c'est encore heureux que tu aies connu un orgasme. Mais rien n'est encore acquis, surtout que les effets vont aller décroissants.

 

En effet, Mélanie crut se souvenir que la sexologue avait parlé d'une portée limitée dans le temps. Donc elle finirait par en revenir au même point et à ne plus pouvoir avoir de plaisir…? Elle ferait tout pour que ça n'arrive pas.

 

Dr. Williams: Il va donc falloir adopter un régime sexuel strict pour maximiser les chances de pérenniser cet accès au plaisir. Tout d'abord et de façon primordiale, le plaisir en solitaire, c'est terminé, définitivement. Les masturbations, les caresses, les petits frottements, ça appartient désormais au passé.

 

Mélanie (indisposée): Mais vous aviez dit que je n'aurais pas besoin d'arrêter de me masturber…

 

Dr. Williams: En complément ponctuel d'une sexualité normale et entière. C'était avant de poser un diagnostic clair sur ton état. Maintenant il va falloir reprogrammer la façon dont ton cerveau associe le plaisir à la perception, lui désapprendre l'unique façon physique de recevoir du plaisir à laquelle tu as habitué ton corps. Pour lui enseigner la voie naturelle du plaisir partagé et transmis par une tierce personne. Ou pour bien t'imager le propos, tu ne goûteras jamais les joies du sucre si tu continues à mettre du sel dans tes plats. Donc fini de se toucher.

 

Mélanie (reconnaissant l'évidence): D'accord.

 

Dr. Williams: Maintenant pour ce qui est de mettre cet apprentissage en pratique, ma prescription est de trois orgasmes par jour. Un au levé, un au couché, et un autre durant la journée; je recommande de le faire le midi, c'est généralement le moment où l'on a le plus de temps à disposition. Ce détail est important parce qu'il ne faut pas précipiter les choses, il faut pouvoir mettre le corps en condition, car il n'est pas dit que l'orgasme soit systématique, mais il faut vraiment faire en sorte de se donner les moyens de l'atteindre. C'est pourquoi il faut le faire le matin avant de se lever, et le soir avant de s'endormir, ce sont les deux moments où le corps est naturellement le mieux disposé pour recevoir du plaisir, il faut les mettre à profit à tout prix.

 

Mélanie: Mais comment je vais pouvoir faire ça sans me masturber, et toute seule…?

 

Dr. Williams: Il est vrai que ta situation est un peu particulière, tu n'es pas mariée et tu vis au domicile familial. Mais pour ta défense, il est rare d'avoir un cas aussi sérieux à ton âge. Il va donc falloir s'adapter. Et j'ai justement la solution toute trouvée.

 

La jolie britannique allait enfin savoir ce que la spécialiste en sexologie avait en tête, et Mélanie n'était de son côté pas moins curieuse de savoir quelle solution remédierait à son mal de façon aussi efficace que la jolie sexologue lui faisait miroiter.

 

Dr. Williams (les regardant tour à tour): Puisque toutes les deux partagez fondamentalement le même problème, et que vous vivez sous le même toit, pourquoi ne pas partager ce régime sexuel thérapeutique de façon mutuelle…? Ce serait une solution plus qu'idéale, et réciproquement profitable. Ainsi qu'un gain pratique de temps et de confort.

 

Alors c'était ça… Sarah comprit immédiatement, et sut qu'il allait falloir la jouer fine, très fine, pour botter en touche.

 

Sarah (jouant le choc): Vous insinuez qu'il nous faudrait coucher ensembles toutes les deux…!?

 

Derrière son bureau, l'autre femme sourit intérieurement. Elle avait saisi.

 

Dr. Williams (riant): Comme vous y aller, non…! Je ne vous parle pas de passion charnelle, mais de plaisir purement physique, d'une entraide filiale. Encore que simplement dormir avec vous serait très bénéfique à Mélanie, la promiscuité avec un autre corps que le sien, sans autre enjeu que ça, favoriserait réellement le processus. Et ça je ne l'insinue pas, c'est un fait.

 

Sarah: Partager mon lit pour la nuit c'est une chose mais partager ma couche pour… ça… c'est…

 

Dr. Williams (finissant sa phrase): … un don de soi et une magnifique preuve d'amour. Et il n'est pas question de ça, mais de Mélanie.

 

Et cette dernière était abasourdie par ce qui était proposé. Elle avec… Sarah. En plus d'être une femme, Sarah avait quasiment un quart de siècle de plus qu'elle…! Sarah avait une fille de 19 ans, sa demi-sœur Alysson. Sarah était mariée à son père, ce qui faisait d'elle sa belle-mère. Sarah était…

 

Mélanie: Mais Sarah c'est comme ma mère…!

 

Dr. Williams (ne se démontant pas): Et d'après ton dossier médical elle ne t'as pas mise au monde, n'est-ce pas…?

 

Sarah (précisant): C'est exact. Il s'agissait pour son père et moi d'un remariage, je ne l'ai rencontré et adopté si je puis dire, que depuis lors.

 

Dr. Williams (levant les sourcils): Vous ne l'avez donc pas même élevée si je comprends bien…?

 

Sarah: C'est exact mais…

 

Dr. Williams (la coupant): Et malgré ça vous êtes là…? Vous êtes venue me trouver pour aider Mélanie en la soutenant là où même la plupart des mères biologiques préfèrent rabrouer leurs enfants par la culpabilisation et la peur dès que sa touche à leur sexualité…

 

Sarah: Eh bien, ce… c'est mon rôle, non…?

 

Dr. Williams: N'y voyez aucune remise en doute de votre parentalité ou de votre sincérité. Les parents qui font appel à des professionnels de la santé nous demandent en général au contraire de faire passer l'envie à leurs enfants de découvrir leur sexualité, ils voudraient même qu'ils n'en aient pas. Alors ça me fait toujours un petit pincement au cœur de voir un parent, une mère telle que vous, faire passer le bien-être de son enfant avant ses propres désirs.

 

En vérité, la réalité était à l'opposé de cela, puisque le seul but de Sarah était d'assouvir ses aspirations dépravées. Mais l'art et la manière avec lesquels cette séduisante sexologue arrivait à manipuler chaque vérité pour la présenter sous un jour favorable à la cause qu'elle devait défendre était au-delà de l'expertise. Preuve en était que cela fonctionnait à la perfection, Mélanie se projetant d'elle-même dans ce tableau qui la dépeignait comme une fille chanceuse et choyée, ayant trouvé en Sarah une mère plus aimante et dévouée que celles des filles qui n'étaient pas nées orphelines.

 

Sarah (culpabilisant, lâchant malgré elle): Je n'ai pourtant pas accepté immédiatement l'homosexualité de ma grande fille.

 

Dr. Williams (s'ajustant): Mais vous l'avez fait, et aujourd'hui encore une fois. Je suis convaincue que vous aimez suffisamment Mélanie pour faire ça pour elle. Je sais que ça parait beaucoup demandé mais avec vous elle sera respectée dans sa chair et dans son cœur. Au fond de vous, vous en êtes capable.

 

Sarah: Oui, je crois. Je veux dire, oui, je peux le faire. Si je peux l'aider de quelques manières que ce soit, je le ferais.

 

Dr. Williams (enthousiaste): A la bonne heure, je dirais même que c'est ce qu'il y a de mieux pour elle.

 

La perle de beauté et de jeunesse avait suivi l'échange mais n'arrivait toujours pas à admettre l'idée de se retrouver dans un lit avec une femme qui pourrait être sa mère. Même si les arguments faisaient mouche dans son cœur et son esprit.

 

Mélanie (désabusée): Mais je ne peux pas faire des trucs sexuels avec elle, c'est la femme de mon père quoi…!

 

Dr. Williams (expliquant): Il te faut faire la distinction entre son rôle d'épouse et sa nature de femme. Car en tant qu'épouse elle remplit son rôle de mère envers toi, mais en t'en que femme elle souffre de l'absence de ton père. Un homme qui à ce que je crois comprendre n'est que très peu présent au domicile. Et d'un autre côté, tu as cette femme qui est prête à se mettre à nue sans conditions dans le seul but de te soulager dans ta détresse, littéralement. C'est ce que j'appelle la définition même de la confiance. Si tu ne la considère pas assez proche pour faire ça, alors qui…?

 

Qui…? Mélanie ne savait pas. Elle ne se voyait en tout cas pas demander ça à l'une de ses amies. Elle se retrouverait encore plus seule qu'elle ne l'avait été, et commères comme l'étaient les petites pimbêches friquées et coincées de son âge qu'elle fréquentait, tout le bahut serait vite au courant. Et avant la rentrée, y'aurait pas pire pour passer une année pourrie. Et quand bien même elle trouverait une fille, autant carrément lui demander de s'installer chez elle avec la fréquence à laquelle il allait falloir faire ça. Non, elle était dans une impasse.

 

Dr. Williams (s'enquérant): Y aurait-t-il quelqu'un d'autre en mesure d'intervenir à votre domicile dans ce cas…?

 

Sarah: Eh bien, nous avons bien une femme d'ouvrage qui loge à l'année mais…

 

Mélanie (sortant de ses pensées, s'insurgeant): Quoi…?! Mais c'est juste la bonne…! Pas question qu'elle me touche…!

 

Sarah (devant admettre): Je n'aurais pas dit mieux.

 

Dr. Williams (perplexe): Donc si je comprends bien, cela nous ramènerais à Alysson… Ca pourrait convenir si tant est qu'elle soit prête à se sacrifier à la tâche pour Mélanie. Mais dans votre cas Madame de Frémont, il y a là présence d'un lien de sang direct, ce qui pose tout de suite une autre problématique. C'est donc loin d'être l'idéal.

 

Mélanie (alarmée): Non pas elle…!

 

Non, Alysson était… lesbienne. Accepter d'être touchée par une femme faisait déjà beaucoup, elle ne pouvait pas le faire avec une fille qui aimait ouvertement les autres filles. Enfin, pas si ouvertement car après tout Alysson ne lui avait jamais dit qu'elle était homo. Alors pourquoi devrait-elle lui dire qu'elle l'était aussi – ou qu'elle devait l'être…? C'était mieux qu'elle fasse ça avec une femme hétéro, au cas où peut-être, finalement, il y aurait une infime chance qu'elle ne le soit pas. "Les miracles ça existe, non…?", pensa-t-elle. Et si jamais Alysson avait une amoureuse…? Ca pourrait lui créer des problèmes et Mélanie ne voulait pas se mettre à dos cette fille dont elle était devenue si proche et qu'elle aimait comme une sœur. Non, définitivement pas Alysson.

 

Les deux autres femmes la regardèrent, attentives, attendant que la belle petite diablesse argumente son exclamation.

 

Mélanie (cédant, agacée): Si c'est juste toucher, je suis d'accord de le faire avec Sarah. Mais juste comme vous avez fait, avec les doigts.

 

Si elle avait pu, Sarah aurait exultée sur place comme une dingue, malgré son éducation. Sa belle-fille, cette invraisemblable créature de rêves d'à peine 16 ans, venait implicitement d'accepter de la toucher…! Ses rêves les plus fous étaient en train de devenir réalité. A défaut de pouvoir extérioriser sa jubilation, la jolie britannique s'offrit un nouveau frisson d'extase anticipé, contractant par le fait un peu plus son fruit mûr dont une nouvelle coulée de liqueur vint détremper une pièce de lingerie déjà humide.

 

De son côté, la spécialiste en sexologie se félicita intérieurement, son travail portait ses fruits, et sa peine se voyait récompensée. Bientôt, elle pourrait faire douter le pape en personne de l'existence de Dieu, s'amusa-t-elle à penser.

 

Mélanie (dirigeant son regard sur Sarah, inflexible): Et je ne veux pas qu'Alysson le sache.

 

La jolie britannique rit sous cape. "Si tu savais", pensa-t-elle. Après tout, non seulement Alysson connaissait tout de son sombre et inavouable projet, mais elle était aussi partie prenante. Encore que Sarah eu une pensée peinée pour sa fille, apparemment ça n'allait pas être pour tout de suite qu'elle pourrait profiter à son tour des charmes divins de la délicieuse petite frenchie dont Alysson s'était éprise malgré elle, elle qui avait toujours été si loin des choses de l'amour et du sentiment, riant de l'attachement des autres. Tout ça pour que l'illusion perdure aux yeux de Mélanie, pendant le temps nécessaire au basculement de cette dernière dans les méandres du saphisme, pour ainsi dire incestueux.

 

Dr. Williams: Je crois que voilà un compromis tout à fait raisonnable.

 

Sarah (regardant Mélanie): Je pense la même chose.

 

La jeune fille comprit qu'en fin de compte elles étaient toutes les deux dans le même bateau – du moins le croyait-elle – et que Sarah aurait sûrement plus à perdre à ce que sa fille apprenne ce vilain petit secret. Elles s'adressèrent mutuellement un sourire gêné, pensant toutes les deux à Alysson, qui serait mise de côté.

 

Dr. Williams: Alors voilà qui est réglé. Bien, pour la suite qui nous concerne Mélanie, nous allons nous revoir mettons… d'ici une semaine ou deux. J'aviserais avec vous Madame de Frémont pour ce qui est des disponibilités et selon les premiers retours que vous me donnerez de cette thérapie. Je vais en profiter pour vous faire parvenir dès aujourd'hui le dossier récapitulatif et mes recommandations par courrier électronique, et si en plus de ça vous avez la moindre question, n'hésitez pas à joindre ma secrétaire, elle transmettra.

 

Mélanie (questionnant, hésitante): Heu, c'est fini…?

 

Dr. Williams (souriant, amusée): Oui. Pour une première fois c'est déjà pas mal tu ne trouves pas…?

 

Difficile de la contredire pensa Mélanie, qui n'avait pas encore digéré tout ce qui venait de se passer.

 

Mélanie (riant dans un souffle): C'est vraiment fou vous voulez dire…!

 

Dr. Williams (avec un rire éclatant): Carrément…!

 

Sarah: Merci pour tout docteur, sincèrement.

 

Dr. Williams (se relevant): Allons, allons, c'est mon travail. Je vais vous raccompagner.

 

Conduites jusqu'à l'entrée du bureau que la spécialiste ouvrit à leur intention, Sarah et Mélanie s'immobilisèrent le temps des salutations d'usages. La femme-médecin conclut la rencontre comme elle l'avait commencé, en s'adressant à sa jeune patiente.

 

Dr. Williams (posant une main sur son épaule): En tout cas, je tiens sincèrement à te féliciter. Tu as fait preuve aujourd'hui et compte-tenu des circonstances d'une maturité qui n'est pas donnée à toutes les jeunes femmes de ton âge. Pas plus que ta grande beauté. D'ailleurs si je n'ai qu'un conseil à te donner à ce propos, ce serait de mettre ton corps en valeur. Car honnêtement, quel gâchis que d'enrober de banalités vestimentaire une telle beauté.

 

Alors cette Nina Williams avait remarqué le classicisme de sa tenue, qu'à sa décharge Mélanie avait choisi en prévision d'une rencontre autrement moins féminine…? Dans sa honte de s'être montré ainsi devant une femme si sexy – encore que sa propre garde-robe ne recelait probablement rien pouvant la rendre aussi désirable que son médecin songea-t-elle – Mélanie termina, elle, ce rendez-vous avec le même rouge aux joues qu'à son arrivée. Mais plus à l'aise, elle osa toutefois une répartie plus représentative de son caractère.

 

Mélanie: Merci, mais c'est rien en comparaison de vous. Je veux dire, vous êtes très belle et très bien habillée.

 

Dr. Williams (lui adressant un sourire charmeur, joueuse): Je suis sensible à la flatterie, attention. Mais trêve de bavardages, je ne vous ai que trop accaparé avec mes paroles, allez donc profitez de cette belle journée…!

 

Mélanie (sortant): Au revoir Docteur Williams.

 

Dr. Williams (lançant dans un grand sourire): Appelle-moi Nina, je ne suis pas si vielle.

 

Sarah (passant la porte à son tour): Passez une bonne journée docteur.

 

Dr. Williams (refermant la porte): Je n'y manquerais pas…!

 

 

Les trois femmes se quittèrent-là, refermant cette consultation matinale. Car oui, la journée ne faisait que commencer.

Par histoires-erotiques-de-soumission-feminine - Publié dans : Sarah et Mélanie, de KS - Communauté : Soumissions féminines
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